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16 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET
INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 16 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : FORUM DES AS
* Au terme du congrès prévu du 19 au 20 août, le parti présidentiel entend faire sa démonstration de force ce dimanche dans l'arène chinoise.
«Otié to tié», renseigne un jargon kinois qui symbolise un défi à relever. Cette expression convient certainement le mieux pour expliquer le grand meeting que le
parti présidentiel, le PPRD, organise le dimanche 21 août 2011 au stade des Martyrs. Une messe politique qui se tient seulement moins de deux semaines après le rendez-vous de l'UDPS cher à
Etienne Tshisekedi. Plus donc qu'une rencontre protocolaire, c'est toute une démonstration de force que le parti présidentiel se prépare à faire dans la capitale congolaise.
Après l'Union pour la démocratie et le progrès social, parti cher à Etienne Tshisekedi dit «lider maximo», le PPRD ce dimanche 21 août 2011 au stade des Martyrs de
la Pentecôte. Sans nul doute que la leçon de celui qui se veut, jusque-là, l'unique candidat de l'Opposition à la présidentielle, aura fait des émules dans les rangs du parti présidentiel. Le
PPRD entend aller au-delà de la mobilisation réussie de l'UDPS comme pour montrer que la capitale n'est pas que l'apanage des forces de l'Opposition.
DEFI POUR DEFI, LE PPRD ENTEND RASSURER SON JOCKER, JOSEPH KABILA
Ce n'est donc pas un simple rendez-vous politique. Bien plus, tout un défi à relever face à ce qui apparaît déjà, aux yeux de certains, comme une véritable chasse
gardée de l'Opposition: Kinshasa la capitale congolaise. Car, pour une ville d'environ 7 millions d'habitants, le PPRD estime qu'en enregistrant seulement 80.000 personnes au temple du sport
congolais, l'UDPS ne peut se targuer de contrôler Kinshasa. Bien plus, au-delà du défi actuel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie en a un autre. Celui d'offrir à son
candidat à la présidentielle 2011, Joseph Kabila, l'une des villes qui lui étaient hostiles en 2006 en termes de suffrages obtenus et qui passait pour le grand bastion de l'Opposition.
Il s'agirait, pour le PPRD en 2011, d'inverser la pyramide. Or, un tel défi ne pourra être relevé que si ce parti opère une grande démonstration de force pour noyer
le succès de l'UDPS. Comme qui dirait: «ça casse ou ça passe». Face à ce double défi, le PPRD ne ménagera aucun effort pour battre le rappel de ses troupes et de ses alliés comme ce fut le cas
avec l'UDPS le mardi 08 août au stade des Martyrs. Une rivalité du genre «DCMP-AS V.CLUB» transposée en politique.
L'issue de cette bataille politique, qui constitue un avant-goût de la campagne électorale, pourrait influer sur la bataille présidentielle à Kinshasa. On comprend,
dès lors, que le PPRD, dont le candidat n'avait pas du tout été ménagé lors du meeting de l'UDPS, ne pouvait pas rater l'occasion de donner une petite raclée à l'UDPS et, à travers ce parti, à
l'ensemble de l'Opposition.
LE PPRD EN CONGRES DU 19 AU 20 AOUT A KINSHASA
A y regarder de près, le meeting du dimanche 21 août au stade des Martyrs ne sera, en quelques sortes, que le point culminant du congrès du PPRD prévu du vendredi
19 au samedi 20 août 2011 à Kinshasa. Ce congrès, on s'en doute bien, devra endosser les différentes candidatures en prévision des prochaines échéances électorales. Si, au niveau du scrutin
législatif, il faudra un arbitrage pour trier ceux qui devront défendre les couleurs du parti présidentiel, au niveau de la magistrature suprême, il n'y aura aucune information comme on dit en
jargon journalistique.
Le commun des mortels sait que le PPRD ne peut, en aucun cas, aligner un candidat autre que son véritable président confiné jusque-là sous la casquette d'autorité
morale. Il s'agit du président Joseph Kabila Kabange, candidat sans surprise à sa propre succession. Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la Ceni (Commission électorale nationale
indépendante), peut beau se gratter la tête, mais ce qui se passe actuellement a tout l'air d'une campagne électorale.
Marcellin MANDUAKILA