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16 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET
INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 16 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : FORUM DES AS
De nombreux enfants kinois, devenus commerçants dans les rues de la capitale, offrent divers articles dont les papiers mouchoir, des friperies, de l'eau en sachet,
etc. D'autres, par contre, exercent le métier de cireur des souliers sur la voie publique. Cependant pour les jeunes filles, pieds couverts de poussière, elles passent d'une parcelle
à une autre avec les bottes de feuilles de manioc ou de légumes, des balais ; des sachets d'eau conditionnés dans un bassin, etc., le tout en quête de survie. En dépit de l'interdiction de
l'autorité urbaine, ces dernières ne passent plus inaperçues dans les rues.
Sous le soleil, ces enfants devenus commerçants suite à la situation sociale précaire de leurs parents, se promènent presque dans toutes les rues de Kinshasa pour
vendre leurs marchandises, espérant gagner « l'argent d'uniformes, des cahiers, bref toutes les fournitures scolaires » pour la rentrée des classes, prévue le 05 septembre prochain.
Pour NTITA, 18 ans, élève dans une école secondaire de la place : « tous les jours, je sors le matin pour aller vendre des papiers mouchoir. Tout ce que je
gagne par jour me permet de préparer la rentrée scolaire qui s'annonce, car mes parents sont démunis. Nous sommes à cinq qui fréquentons l'école ». De son côté, Steve, âgé de 12 ans, marche
des heures durant pour écouler sa marchandise, parfois boudée par certains consommateurs occasionnels. Selon eux, raconte-t-il, « ils disent que mes patates douces ne sont pas couvertes ou encore
qu'elles contiennent du sable ». Et pourtant, Bruce est tenu à apporter quelque chose à la maison pour contribuer au budget familial. La situation difficile que vivent certains parents dans
la capitale encourage ces enfants souvent à bas âge de s'adonner au commerce. Or, notre pays a ratifié la loi interdisant le travail d'enfants.
Pendant les vacances, que ce soit à travers les marchés de la capitale, au centre-ville ou dans les cités-dortoirs, on rencontre des « enfants commerçants » dans
les rues. Ces enfants à majorité, moins âgés et scolarisés, ne devraient pas subir ce sort. Si on s'accorde à dire que la période des vacances est favorable aux petits commerces, elle est censée
occuper les enfants pour leur divertissement.
Alfred LUKAMBIL