Créé le 16 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 16 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : FORUM DES AS
Cinq français viennent de séjourner pendant quinze jours dans le territoire de Lubao, district de Kabinda, province du Kasaï Oriental, où ils ont mis au point une
pompe manuelle simple pour l'adduction des contrées de ce territoire en eau potable. Etudiants ingénieurs de l'Ecole nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM) en France et œuvrant au sein
d'une association humanitaire de cette école appelée GASOL, Sébastien Defreslon, Sarah Dreuilhe, Maxence Tazza, Pierre Besset et Jacques Dumont qui, lui, est membre de l'association des Pompiers
et des Hommes (DPDH), ont, en effet, conçu une pompe manuelle à eau pour des puits d'une profondeur de plus ou moins 10 mètres. Sa particularité est qu'elle peut être fabriquée avec des matériaux
locaux à un coût très abordable (plus ou moins 100 USD). Sa capacité est de plus ou moins 20 litres d'eau/minute, mais le tout dépend de l'infiltration de l'eau dans le puits creusé pour la
recueillir.
Une première pompe a déjà été installée à Tshofa, au grand soulagement de la population. Deux autres pompes se trouvent en phase finale de fabrication. A la même
occasion, les jeunes étudiants français ont procédé au transfert de technologie en initiant des jeunes de Lubao à la fabrication de ces pompes.
En se rendant à Lubao, dans le Congo profond, les jeunes étudiants français avaient pour but de se rendre compte de la problématique d'adduction en eau potable dans
ses contrées de Tshofa, Lubao, Kamana, etc. pour étudier les solutions à apporter, mais aussi d'explorer d'autres opportunités de projets socio-humanitaires. La situation qu'ils ont vécue sur
terrain leur a inspiré plusieurs projets, notamment d'électricité éolienne, de récupération et conservation d'eau de pluie, de réhabilitation des châteaux d'eau ou encore des énergies de rivière
de proximité.
Beaucoup d'autres informations ont été collectées et ces jeunes étudiants promettent de les traiter pour de futurs projets qu'ils comptent réaliser en partenariat
avec des associations locales comme l'ONG Solidarité pour le Développement de Lubao (SODELU) initiée par le député Tunda Ya Kasende qui est l'élu de ce territoire.
Le territoire de Lubao est confronté à des difficultés d'adduction d'eau potable. Interpellé par la population, l'honorable Tunda a donc pris des contact
intéressants, notamment avec M. Jacques Dumont, pour la réalisation de projets d'eau potable avec des pompes manuelles à coût modéré. Il a fallu près d'une année aux jeunes ingénieurs de l'ENSAM
pour produire une pompe facile à monter et à utiliser.
Au terme donc de 15 jours de séjour dans le Congo profond - c'est, en fait, leur première expérience africaine - le projet de Sébastien Defreslon, Sarah Dreuilhe,
Maxence Tazza et Pierre Besset s'est avéré concluant. L'espoir est que cette expérience soit partagée avec d'autres contrées du pays pour en faire profiter les populations, surtout les femmes et
les enfants.
En attendant, il faut saluer l'engagement de ces ingénieurs en formation qui ont accepté d'abandonner le confort de l'Occident pour tenter une belle aventure dans
le Congo profond en prenant de gros risques pour contribuer à améliorer les conditions de vie des populations qu'ils ne connaissaient pas avant et dont ils étaient loin d'imaginer la situation.
Il s'agit-là d'un geste de haute portée humanitaire.
D'autre part, l'amour sans cesse exprimée par le député Tunda à l'endroit de ses électeurs de Lubao pour le bien-être de qui il œuvre l'a à nouveau poussé à mener
des recherches qui ont donc abouti à la réalisation de l'expérience dont se réjouissent aujourd'hui les populations de Lubao en particulier, et de Tshofa en
particulier.
Jonas Eugène KOTA