Créé le 16 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 16 -08-2011 à 10 h30 |AFRIQUE REDACTION PAR :LE
PALMARES
Comme l'exige la situation du moment, la Majorité présidentielle s'atèle à confectionner les listes de ses candidats à la députation nationale. Mais dans la
pratique, l'exercice devient un véritable casse-tête et menace de provoquer une crise au sein, de la plateforme kabiliste. Les experts de cette famille politique se penchent dès lors sur la
question avec une attention particulière.
La grande difficulté qui se pose pour l'heure est celle de savoir qui retenir au sein de l'actuelle législature et quels nouveaux candidats il faut aligner. Le
choix n'est pas facile à opérer. La surenchère de différents prétendants s'invitant abondamment dans les débats. Mais, au sein de a nouvelle majorité, on reste parfaitement conscient d'une
évidence : L'histoire parlementaire de la Rdc renseigne que la chambre basse parlement toujours renouvelée à 70 pour cent. Il n'y a jamais eu reconduction, même à 50 pour cent.
Cela veut dire que sur les 111 députés du Pprd ainsi que sur l'autre centaine d'alliés de l'ex Amp, Kabila doit se préparer à oublier les 2/3 de ses députés
actuels. Il faut d'ores et déjà trouver des nouveaux candidats capables de combler le vide qui s'annonce et d'améliorer le score législatif de 2006. Avant de céder la place à l'actuel secrétariat
général, l'ancien secrétariat exécutif de la MP avait abordé la question en de termes très clairs. Pour Louis Koyagialo, la tradition parlementaire du pays n'autorisait aucune
illusion.
La grande complication est ainsi celle d'établir dans le concret, qui supprimer et qui retenir. La question est d'une telle sensibilité qu'elle a provoqué beaucoup
de frictions au sein de la MR. Toute la fournée de l'actuelle législative pratiquement finissante, tient à rempiler.
Casse-tête chinois
Faute de compromis, une crise couve au sein de la Majorité présidentielle. Le choix à opérer est lourd et comporte beaucoup de risques dans tous les cas de figure.
Si la MP choisissait d'écouter la tradition parlementaire du pays, quelles garanties aurait- elle face à la nouvelle fournée ? Si, au contraire, la Majorité prenait le risque de reconduire ne
serait-ce que 50 pour cent de l'actuelle équipe parlementaire, peut-elle réussir à faire démentir la tradition ?
La difficulté se pose avec acuité au niveau de la Majorité plus qu'à l'opposition. Cela pour autant que toute l'équipe au pouvoir est tenue, au sein de
l'opinion publique, à l'obligation des résultats. Alors que les élus de l'opposition bénéficient naturellement des faveurs des pronostics vu leur rôle passif durant toute la législation en
cours.
La Majorité se trouve d'autant plus coincée qu'elle ne possède aucune base rationnelle pour départager les différents prétendants aux législatives nationales. Les
sondages externes sont très peu fiables et souvent exécutés à la commande. A l'intérieur de la plateforme, il n'existe aucun étalon pour apprécier le poids réel de chacun sur le terrain. La
spéculation a ainsi pris le dessus avec le risque de commettre des erreurs fatales dans les choix à opérer.
LP