Créé le 16 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 16 -08-2011 à 10 h30 |AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO
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L'examen du budget 2012 prend du retard à l'Assemblée provinciale de l'Equateur. La démission en cascade des membres politiques du bureau en est le premier acte
inquiétant. Ceux-ci jouissent certes de leur liberté à décamper si le traitement attendu est loin d'être couvert.
Plus grave, le bureau a convoqué sans succès trois plénières. Selon le président Gaston Kilio, la plupart des députés sont absents de la ville de Mbandaka. Cette
situation empêche, dit Kilio, d'atteindre le quorum requis pour tenir une plénière. Les députés provinciaux y voient une duperie du bureau confronté du reste à une crise administrative assez
délicate. Les élus de l'Equateur n'attendent plus que la convocation de la plénière pour accélérer l'examen des lois en suspens. Le bureau de l'assemblée provinciale se cache, lui, derrière la
logique numérique. Dans l'impossibilité d'atteindre le quorum, la tension va perdurer. La crise à l'hémicycle de Mbandaka vient jeter le doute sur la fin apaisée de la législature à l'Equateur.
Le torchon brûle depuis des semaines entre le gouverneur Baende et son adjoint Vincent Mokako. Les deux hommes se regardent comme des chiens de faïence. Dans ce climat délétère, nul ne sait dans
quel état d'esprit le vice gouverneur Mokako se déploiera pour proposer un projet de budget réaliste. Ce dernier estime qu'une campagne de dénigrement a été orchestrée par son supérieur dans
l'unique but de nuire à sa réputation. La guéguerre entre les deux chefs de l'exécutif provincial a plombé la cohésion au sommet du gouvernement de Mbandaka.
Les députés provinciaux sont aussi incriminés. Ceux-ci ne peuvent expliquer les raisons de toutes les absences à la plénière. Chaque élu se mêle à la campagne
préélectorale. L'intérêt le plus fort étant lié à l'effort de consolider la base électorale. Les élus sacrifient une province de l'Equateur empêtrée dans la misère.
Les populations n'ont que les yeux pour constater que ni ponts, ni routes, ni maisons, ni écoles ne se développent. Une situation de précarité économique sensée au
contraire mobiliser les intelligences.
Patrick G.BOMBOKA