Créé le 17 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 17 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA REPUBLIQUE
La scission est consommée entre Etienne Tshisekedi et Beltchika, ancien co-fondateur de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), dont le nouveau
parti a obtenu l’agrément au ministère de l’Intérieur le 09 juin dernier. Le Congrès des Démocrates pour le Progrès Social (CDPS) se prépare ainsi à un congrès extraordinaire prévu le 23 août
prochain avec une matière stricte.
Il s’agit de procéder à l’endossement des candidats du parti aux différents scrutins à venir ; d’élire le président national (celui en place étant provisoire)
et de décider de la manière de battre la campagne électorale au profit des candidats du parti. D’autant que le CDPS, bien que de naissance récente, loge de gros calibres et caresse une ambition
bien légitime de se frayer une place dans toutes les institutions de la République.
Contacté à ce sujet, le secrétaire général Mutombo a réaffirmé le défi de son parti de pouvoir siéger dans toutes les assemblées, nationale et provinciale
notamment. Un défi qui s’étend et prend corps dans la conquête de l’électorat dans une sphère où plusieurs partis politiques sont en action depuis plusieurs années. Pour M. Mutombo, le CDPS est
jeune sur le plan strictement théorique ; ses dirigeants et cadres sont cependant loin d’être néophytes ou apprentis sorciers. Tous trainent un épais passé politique ayant fait des preuves dans
leur ancienne formation politique, en l’occurrence l’UDPS.
Aussi a-t-il fait remarquer le départ massif de maints combattants et combattantes qui se reconnaissent dans la personne de Beltchika et d’autres cadres qui
ont décidé de divorcer d’avec le président de l’UDPS. Selon des informations obtenues de bonne source, par exemple, certains présidents sectionnaires qui avaient organisé l’accueil de Tshisekedi
wa Mulumba au Katanga ont aussitôt après démissionné de l’UDPS pour rejoindre le CDPS. Raison, ces cadres auraient été déçus par l’intervention publique du président de l’UDPS lors des différents
meetings organisés dans la capitale cuprifère. Singulièrement lorsqu’il a affirmé que l’UDPS tient le coup grâce à sa personne et au travail des son épouse, ainsi que de Mutanda, son rival. Pour
les cadres katangais, le lider maximo caresse ainsi toujours la fibre cotérique décriée en son temps par feu Marcel Lihau, brillant cadre du parti. Derrière lui, les Faustin Birindwa, Frédéric
Kibassa…avaient fait les frais de la gestion personnalisée du parti.
Alors que les partants ont raflé à l’UDPS une frange importante de sa base dans la ville de Kinshasa, les choses ne présagent rien de rassurant pour Etienne
Tshisekedi au Kasaï Oriental. Selon des informations obtenues de bonne source, la ville de Mbuji-Mayi, dominée par l’ethnie dont est issu M. Beltchika, attend fiévreusement la visite de ce
dernier pour exploser. Toutes les structures étant mises en place, il n’est plus question que d’attendre la fin du congrès extraordinaire pour la mise en branle de toutes les activités liées à
l’affirmation du parti dans l’espace kasaïen.
Une action qui s’annonce un coup de foudre contre le leader de l’UDPS appelé à redimensionner ses prétentions. En clair, le grand Kasaï ne lui est pas
automatiquement acquis, comme il entend le faire croire. En premier lieu, il est fallacieux de confondre l’espace kasaïen à la seule ville de Mbuji-Mayi, du reste aujourd’hui kaléidoscopique avec
la présence des membres de plusieurs partis politiques. Par ailleurs, Dieu seul sait ce que vaut l’UDPS dans le district du Sankuru et au Kasaï Occidental.
Il est une évidence que le monarque de Limete va se consoler de l’attroupement des masses de curieux, lors de son éventuel déplacement dans cet espace, pour
dissimuler la chute de sa popularité dans le grand Kasaï. Pourtant, quoi qu’il en fasse, Etienne Tshisekedi et son parti sont contraints au partage des voix sur l’ensemble du territoire national
avec d’autres partis politiques. Singulièrement dans la ville de Kinshasa et dans le Kasaï où le CDPS est solidement implanté depuis qu’E. Tshisekedi a dévoilé ses relents dictatoriaux.