Créé le
17 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET
INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 17 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
L’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho), a recommandé à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de fixer l’opinion sur les
procédés qui auraient été utilisés pour nettoyer le fichier électoral.
Au cours d’un point de presse qu’il a animé, hier mardi 16 août, au siège de l’Asadho à Gombe, le président national de cette ONG, Jean-Claude Katende, a
énuméré nombre d’irrégularités contenues dans son rapport de l’observation des opérations de révision du fichier électoral dans les provinces de Kinshasa, Bandundu, Sud-Kivu, Province Orientale,
Katanga et Kasaï Oriental. Des faiblesses constatées tant au niveau organisationnel que sécuritaire ont été enregistrées dans un rapport de quinze pages rendu public hier mardi 16
août.
A en croire Jean-Claude Katende, ce rapport « constitue, dès lors, la contribution de l’Asadho aux efforts de l’enracinement, en République démocratique du Congo,
de la culture d’alternance politique fondée sur la tenue régulière des élections transparentes, libres et justes, conduites par un organe électoral national devant demeurer indépendant, compétent
et impartial».
Parmi ces irrégularités, le président national de l’Asadho a énuméré la réduction et l’éloignement des centres d’enrôlement; la délocalisation des électeurs; la
corruption des éléments de la Police nationale commis à la sécurisation des centres d’enrôlement et de certains agents de la CENI. Une situation qui constituent, selon l’Asadho, une menace
sérieuse contre la transparence et la régularité des élections ; le non paiement des agents de la CENI; le double ou le triple enrôlement et l’enrôlement des enfants mineurs; l’absence des
témoins ou observateurs des partis politiques dans beaucoup de centres d’enrôlement; la non publication des listes d’enrôlés, 24 heures après, dans tous les centres.
Recommandations
Face aux faiblesses épinglées ci-dessus, l’Asadho formule des recommandations aux uns et aux autres. Au gouvernement, l’Association demande de prendre des
dispositions pour que la sécurité des bureaux de vote, des candidats et des électeurs soit assurée par des éléments de la Police nationale congolaise (P NC), disciplinés, neutres et non corrompus
; veiller à ce que la PNC soit la gardienne des libertés fondamentales pendant toute la période électorale.
A la CENI, l’ONG demande de continuer la concertation avec des partis politiques pour régler rapidement les différends relatifs à l’audit du fichier électoral, son
nettoyage et l’accès au serveur central ; prendre des dispositions pour que ses agents soient payés conformément aux lois du pays et convention signée entre parties prenantes ; ouvrir des
enquêtes sur tous les cas de corruption mis à charge de certains de ses agents.
De leur côté, les partis politiques sont invités à prendre des dispositions pour placer des témoins dans tous les bureaux de vote qui seront ouverts pour le scrutin
; continuer les concertations avec la CENI au sujet de l’audit du fichier électoral, son nettoyage et l’accès au serveur central ; contribuer à l’organisation des élections apaisées par
l’encadrement de leurs militants et la tenue de discours qui favorise la paix, la concorde nationale et la cohabitation pacifique de toutes les communautés.