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19 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET
INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 19 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
gouverneur du Bas-Congo, Simon Floribert Mbatshi Batshia aura tout tenté. Tout alors tout jusqu'aux manoeuvres les plus cyniques et perfides pour empêcher
Vital Kamerhe et sa suite de se déployer dans le Bas-Congo. Des manoeuvres vouées à l'échec dès le départ dans une province gagnée à l'opposition dans une si large majorité que l'on se demande
quel discours le PPRD y développera pendant la campagne. La capacité d'anticipation de Kamerhe aura également été pour beaucoup pour déjouer les embûches de ses adversaires. Comme sur la route de
Tshela où des hommes de Mbasthi avait bloqué la chaussée avec un arbre abattu quelque temps avant que la caravane kamerhiste ne quitte la localité voisine de Lukula. Des équipes d'avance ont eu
le temps de le repérer et de prendre des dispositions nécessaires.
Une tronçonneuse a été appelée d'urgence au secours. En l'espace de quelques minutes, le tronc d'arbre était mis en pièces et la voie dégagée. A Kimpese, la même
manoeuvre a été tentée avec lourds engins stationnés à l'endroit où le meeting était prévu. A Lukula, Kamerhe y avançait déjà à la tête d'une longue procession quand il a appris que Mbatshi
venait de lui interdire l'accès à la Place de l'Etat civil. Un contre-temps qui a obligé le leader de l'UNC de réunir son meeting ailleurs avec les encouragements des manifestants. A Mata- di, le
gouverneur a d'abord prétexté un match de football au stade Lumumba. Le prétexte balayé, il a carrément dit non sans en donner la justification. Ici et là-bas, des drapeaux de l'UNC ont été
déchirés nuitamment et même brûlés pour laisser traîner les cendres avec ostentation. Ici et là-bas, des banderoles flottaient dans le ciel sur lesquelles on lisait «Kamerhe traître, Judas, ta
place est en enfer», Une de ces banderoles avait été mise en évidence à Kimpese, juste à côté du lieu de meeting de l'ancien secrétaire général du PPRD. Pour couronner le tout, Mbatshi s'est fait
inviter l'émission «Fauteuil blanc» de Jean-Marie Kasamba organisée à l'hôtel Ledya, là même où était logé Kamerhe en attente de son retour à Kinshasa, le 17 août. Une émission organisée tambours
battants avec la présence de la fanfare de la police pour rendre les honneurs au gouverneur. Du jamais vu qu'un officiel fasse déplacer les instruments de l'Etat pour une manifestation privée
comme une émission télévisée.
L'émission en elle-même était pensée comme une réponse au séjour bas-congolais de Kamerhe. Qu'est-ce elle a pu changer face à un travail de terrain que Mbatshi
n'est pas en mesure d'entreprendre? Sur le terrain, Kamerhe a été très incisif envers Joseph Kabila et le PPRD. Pour la première fois, il a parlé du départ du Président de la République. «Chaque
chose a un temps. Joseph Kabila a fait le sien. II est temps qu'il passe la main pour avoir échoué» a répété Kamerhe de Kasangulu à Muanda. Il a même traité tous ceux qui dirigent de
«détourneurs», mettant en avant la surfacturation des ouvrages réalisés à Kinshasa. Il a cité nommément le boulevard du 30 juin pour plus de 50 millions de dollars, le boulevard Lumumba,
l'hôpital du cinquantenaire pour près de 100 millions de dollars alors qu'«il ne restait qu'à réaliser les travaux de finition pour un bâtiment construit depuis des décennies». Les foules s'en
sont indignées manifestement. Sûrement qu'elles en tireront les conséquences le moment venu. A la provocation du PPRD, Kamerhe a trouvé une malicieuse réponse. A chacun de ses meetings, il a
appelé publiquement des militants du PPRD à se convertir à la foi UNC. Dans une localité, un homme drapé dans un tee-shirt à l'effigie de Kabila l'a troqué séance tenante, contre un polo aux
couleurs flamboyantes rouge-blanc de l'UNC. D'autres ont suivi un peu partout. Entre Kamerhe et ses anciens camarades, c'est désormais une guerre sans merci et l'homme qui a vendu l'image de
Kabila à l'élection présidentielle 2006 le sait. Il le sait bien, c'est pourquoi il a radicalisé son discours dès le départ au Bas-Congo.
H.M. MUKEBAYI NKOSO