Créé le 05 -09-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS |
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En cette dernière semaine du dépôt de candidatures, l’Honorable Clément Kanku Bukasa reste optimiste quant à la possibilité, pour sa famille politique,
l’Opposition, de présenter un candidat commun et unique à la présidentielle de novembre prochain. La preuve, soutient-il, il y a des signaux positifs. ‘‘De par le passé, il y a eu des escalades
verbales de part et d’autre, mais nous constatons ces derniers jours, qu’il y a des signes apparents d’accalmie. La tendance est à la fédération’’, a-t-il confié à La Prospérité, dans une
interview réalisée ce week-end, à Kinshasa. Il pense, par ailleurs, que c’est prématuré de vite conclure qu’au niveau de Sultani, il y aura un candidat en face de Tshisekedi. L’UN, sa plateforme
politique étant, d’après lui, une église au milieu du village, Kanku Bukasa dit militer pour rallier le programme commun qui est fait au niveau de Sultani à la candidature commune qui est
proposée au niveau de Fatima. ‘‘Nous devons de part et d’autre mettre de l’eau dans notre vin et nous devons surtout privilégier un comportement fédérateur’’, a-t-il martelé. Découvrez, ses
pertinentes réponses aux questions toutes aussi claires de La Prospérité sur des sujets qui défraient la chronique de l’actualité, à savoir, la problématique de la candidature commune de
l’Opposition et la CENI. La Prospérité : Bonjour Honorable. Quelle est la santé du Mouvement pour le Renouveau ? Honorable Clément Kanku Bukasa : Le Mouvement pour la Renouveau se porte bien et
se prépare à affronter les élections avec beaucoup de détermination. La Pros. : Dans quelques jours, c’est la clôture de l’opération de dépôt des candidatures à la Ceni. Pouvons-nous dire que le
rabibochage de toutes les tendances de l’opposition devient impossible ? Hon. CKB : Non. Je pense que nous devons rester optimistes dans la mesure où les uns et les autres jusque-là, n’ont pas
fermé la porte à la négociation ou à la concertation. Ce que nous voyons, c’est plutôt des signaux positifs. De par le passé, il y a eu des escalades verbales de part et d’autre, mais nous
constatons ces derniers jours qu’il y a des signes apparents d’accalmie. La tendance est à la fédération. La Pros. : Dès ce lundi, Etienne Tshisekedi ira déposer sa candidature à la Ceni. C’est
comme si cette fédération se fera sans lui ? Hon. CKB : Je rappelle que Tshisekedi était allé voir Jean-Pierre Bemba Gombo en prison, il a effectué le déplacement. C’est un signe de considération
par rapport à un acteur politique. Pour Jean-Pierre Bemba avec son Mlc, cela veut tout dire. Tshisekedi l’a dit à travers les ondes qu’il était prêt à engager des discussions avec toute
l’opposition, il a même cité des noms. Tshisekedi a dit dans son dernier meeting au Stade des Martyrs qu’il demandait à tous les partis politiques d’aller s’organiser. Aussi, avait-il rappelé
qu’il était nécessaire de faire un programme commun. Et, il a aussi dit qu’il était indispensable d’avoir une candidature commune. Il a proposé la sienne, ce qui est tout à fait normal. Quand je
vois tout cela, je me dis que Tshisekedi est dans des dispositions tout à fait positives pour accepter les autres. Ce qui se passe à Sultani, on peut le dire par rapport à ce qui s’est passé à
Fatima aussi. Je pense que ce qui est dit de part et d’autre est tout à fait légitime. Nous ne pouvons pas reprocher aux uns et aux autres de ne pas voir les choses dans la même direction. Parce
que l’opposition étant plurielle, c’est dans cette diversité que nous, l’opposition, allons tirer les ressources nécessaires pour faire le poids face à ce qui sont en face de nous. Donc, nous
avons une richesse. Au niveau de Sultani, il n’y a pas, jusque-là, de candidatures. Tout simplement, la méthodologie était d’abord de faire un programme commun et ensuite, de désigner la
candidature commune dont on n’exclut pas celle de Tshisekedi. Personne ne dit, à ma connaissance, qu’il est exclu d’avoir comme candidat commun, Etienne Tshisekedi, jusque-là, personne ne l’a
dit. La Pros. : Tshisekedi qui dépose sa candidature ce lundi 5 septembre, a toujours dit qu’il n’a pas lutté pendant trente ans pour laisser sa place à un autre. Cela voudrait dire que l’aile
Sultani doit faire vite pour se choisir son candidat ? Hon. CKB : Non, mois je pense que c’est prématuré de vite conclure qu’au niveau de Sultani, il y aura un candidat en face de Tshisekedi.
Quand Tshisekedi dit qu’il n’a pas lutté pour céder sa place, moi je pense que c’est tout à fait légitime, c’est normal. Je crois que quand quelqu’un crée un parti politique, c’est pour conquérir
le pouvoir. Ceux qui sont au niveau de Fatima, c’est tout à fait normal, eux aussi, ont créé leurs partis politiques pour conquérir le pouvoir. Ils estiment qu’ils ont les atouts nécessaires pour
gagner les élections. Il y a de gros calibres au niveau de Sultani dont nous pensons qu’ils peuvent peser politiquement. D’ailleurs, on a délégué des personnes pour aller vers Tshisekedi, prendre
contact avec lui, afin d’harmoniser les vues. Voilà pourquoi je reste très optimiste. Le peuple congolais est à deux doigts de gagner les élections. Je ne pense pas que quelqu’un prendra le
risque de faire voler cette victoire au peuple congolais de peur d’être jugé par ce peuple. La Pros. : Pourquoi l’aile Sultani ne peut pas aller vers Tshisekedi sans condition ? Hon. CKB : Je
vous ai dit que l’aile Sultani a délégué un émissaire vers Tshisekedi et il y aussi la diplomatie secrète. Il y a aussi des contacts que nous prenons en toute discrétion. Moi qui vous parle, je
prends beaucoup de contacts avec, du moins le groupe de l’Udps afin de favoriser ce climat de confiance de part et d’autre. En politique, on monte toujours des enchères mais je crois que les uns
et les autres verront l’importance ou l’urgence pour ne pas tomber dans les futilités et privilégier plutôt l’essentiel, l’essentiel étant de parler d’une même voix pour assurer l’alternance. La
Pros. : Au cas où la bipolarisation de l’opposition persistait, quelle option allez-vous prendre, vous qui, vraisemblablement, êtes du groupe dit de Sultani ? Hon. CKB : Je suis du groupe de
Fatima et de Sultani dans la mesure où vous savez, l’Union pour la Nation a commencé ce travail bien avant. Dès que le président Tshisekedi était arrivé, l’Union pour la Nation était parmi les
premiers partis ou regroupements politiques à l’approcher, pour proposer rapidement un schéma afin qu’il y ait des concertations, pour aboutir à une candidature commune et à un programme commun.
Nous avons activement participé aux travaux de Fatima et aux travaux de Sultani parce que partout où l’on parlera de l’Opposition, nous y serons. Parce que finalement, les deux disent la même
chose. Nous, étant l’église au milieu du village, nous devons maintenant rallier le programme commun qui est fait au niveau de Sultani à la candidature commune qui est proposée au niveau de
Fatima. Nous devons de part et d’autre mettre de l’eau dans notre vin et nous devons surtout privilégier un comportement fédérateur. La Pros. : Est-ce que quelque part l’opposition n’est pas en
train de minimiser la victoire de la majorité, alors que celle-ci possède des moyens importants ? Hon. CKB : D’abord, il faut reconnaître quelque chose, la Majorité est aux affaires. Mais,
malheureusement, elle utilise à fond, les moyens de l’Etat pour faire sa campagne. Nous nous disons que tout cela n’est pas le problème. Le peuple congolais a montré sa maturité, les congolais
ont montré qu’ils n’étaient pas de moutons. Vous savez, pour que certaines personnes organisent des manifestations dans le stade, nous avons vu avec vous qu’ils étaient obligés de payer les gens
pour venir faire de la figuration afin de faire croire qu’ils ont une certaine population qui les suit derrière. Les gens ont monnayé la présence de certains individus sous forme même de
mercenariat pour besoin de décor, pour qu’il y ait semblant. Quand Tshisekedi était arrivé, il y a eu des milliers et des milliers des gens, aujourd’hui on peut parler de millions pour aller le
recevoir, pour aller au stade. La population va voter en âme et conscience, parce qu’elle l’a prouvé par les actes. La Pros. : La Ceni a accepté l’audit du serveur central. Etes-vous content ?
Hon. CKB : Non, je ne suis pas encore content. J’attends que cela soit fait. Dommage, que l’on soit obligé d’organiser des marches, qu’on riposte, que l’on manifeste. Tout ce temps que nous avons
fait pour demander l’audit du serveur, pourquoi on ne l’a pas fait ? Quel gâchis ? Il vous souviendra, même qu’il y a quelqu’un qui est mort au niveau de l’Udps. On aurait pu éviter toutes ces
morts parce que la demande de l’opposition était une demande légitime, une demande normale. Mais, pourquoi ce besoin de la Ceni de vouloir cacher le serveur central à l’opposition ou au peuple
congolais alors que les informations qui y sont, sont à caractère public ? Ce ne sont pas des informations confidentielles. D’ailleurs, la loi exige même que l’on puisse publier la liste
électorale. C’est même une obligation constitutionnelle, légale. Pourquoi avoir attendu que les gens descendent dans la rue ? La Pros. : Comment voyez-vous l’avenir du Congo, après les élections
? Hon. CKB : L’avenir du Congo est prometteur, l’avenir du Congo est radieux parce que c’est l’Opposition qui prendra les commandes de ce pays. C’est un avenir que je vois en rose, plein
d’optimisme et plein d’espoir pour nos enfants. Parce que nous allons avoir à la tête du pays de personnes responsables qui aiment réellement ce pays. C’est pourquoi je dis que le peuple
congolais est à deux doigts de la réappropriation de son destin en faisant un choix qui sera le bon. La Pros. : Votre mot de la fin ? Hon. CKB : Que les élections se passent dans les meilleures
conditions et que la tolérance politique soit de mise. Cela veut tout dire que nos amis de la Majorité vont jouer un jeu loyal avec nous. La Pros. : Merci Honorable Kanku Hon. CKB : C’est moi qui
vous remercie. Propos recueillis par Hubert Mwipatayi
La Pros.