Créé le 07 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 07 -09-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION PAR :les depeches de brazzaville
Le parti d'Étienne Tshisekedi se déclare prêt à engager une procédure judiciaire contre les auteurs de la barbarie. La permanence de l'Union pour la démocratie et
le progrès social (UDPS) située dans la commune de Limete a subi dans la nuit du 5 au 6 septembre, une attaque en règle de la part des hommes armés. Après avoir buté sur une farouche résistance
de la part des combattants commis à la résidence du Sphinx de Limete, le commando s'est vite replié à la permanence du parti où il a commis sa forfaiture, révèlent des sources. Vitres cassés,
impacts visibles des balles, intérieur dévasté, etc., la furie démolisseuse du commando est on ne peut plus perceptible sur le site. Hier jusqu'en début d'après-midi, les combattants de l'UDPS
venus s'enquérir de la situation ont fait face à la cohorte des policiers lâchés à leurs trousses. Une incompréhension entre les deux parties serait à la base du déferlement de la violence qui
s'en est suivie, les combattants de l'UDPS ayant perçu la présence des policiers dans leur périmètre comme une provocation, quelques heures après l'attaque de leur permanence. Des membres de la
Ligue des jeunes de l'UDPS ont accusé des délinquants violents communément appelés « pombas » d'avoir tiré, alors que d'autres ont mis en cause des policiers.
Plusieurs témoins rencontrés sur place ont confirmé le caractère austère de l'intervention de la police qui a fini par perturber la quiétude des habitants de ce
quartier. Pourchassés jusque dans leurs derniers retranchements, les combattants de l'UDPS répliquaient par le jet des projectiles, racontent des témoins. En fin de compte, plusieurs blessés
graves ainsi que des arrestations ont sanctionné ces échauffourées intervenues au lendemain du dépôt officiel de la candidature d'Étienne Tshisekedi à la présidence de la République. Pour le
secrétaire général de l'UDPS, le coup serait venu de la milice du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie. Plusieurs sources cependant attribuent les faits à une contre-réaction
des militants du parti présidentiel dont le siège de l'Interfédéral aurait été attaqué la veille par les combattants de l'UDPS. Jacquemin Shabani l'a certes nié en bloc car il ne s'explique pas «
comment des civils armés des gourdins pouvaient investir une forteresse tenue par des hommes armés jusqu'aux dents ». Il reste convaincu du caractère prémédité de l'acte et révèle que son parti
est prêt à ester en justice contre les commanditaires de cette barbarie.
Cette situation, a-t-il précisé, le réconforte dans sa conviction selon laquelle l'actuelle majorité chercherait à créer des conditions de tension sociale afin de
justifier un report des scrutins par rapport aux échéances prévues. Et d'ajouter que l'UDPS poussera la logique jusqu'au bout afin de garantir l'accès des experts de l'opposition au serveur
central en plus d'obtenir la publication de la cartographie complète des opérations préélectorales.
Le ministre de l'Intérieur Adolphe Lumanu a, pour sa part, qualifié les violences « d'échauffourées » ayant entraîné « malheureusement mort d'homme » tout en
attribuant cette forfaiture aux « inciviques ».
Alain Diasso
Photo : Quelques récipients à gaz lacrymogènes recupérés