Créé le 07 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 07 -09-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION PAR :LA PROSPERITE
Le torchon brûle entre le Ministre de l’Urbanisme et Habitat, César Lubamba et les successions Lusukula et Mbaya Ngang au sujet de la démolition de la villa Citronniers n°3, à la Gombe, dans la journée du dimanche 4 septembre dernier, aux environs de 11 heures, heure locale, par un chauffeur de la SGI, une entreprise spécialisée dans les travaux de construction.
Confirmant les allégations de démolition, le Ministre de l’Urbanisme et habitat, par le biais de son Directeur de Cabinet, a indiqué que cet acte répond à la logique de la modernisation et l’embellissement de la ville, considérant la vétusté de ladite villa et la tentative de spoliation de cette unité de logement, par les successions Lusukula et Mbaya Ngang qui, du reste, appartient à l’Etat Congolais. Sur ce site, a-t-il précisé, sera érigé un immeuble à plusieurs niveaux par la société H Construction sprl dans le cadre d’un partenariat public- privé signé entre les deux parties.
C’est devant un parterre de journalistes que M. Léopold Mavinga, ci-devant Directeur de Cabinet du Ministre de l’Urbanisme et Habitat, qu’accompagnait le Conseiller du même Ministre chargé de la sauvegarde du patrimoine, Me Albert Mambimbi et d’autres membres du cabinet, a donné la version des faits de César Lubamba sur ce qu’il convient d’appeler déjà ‘‘Affaire Villa Citronniers n°3’’. Pour le cabinet de César Lubamba, la démolition de la villa Citronniers n°3 répond à la nouvelle réforme enclenchée dans le secteur. Vérité des faits Nous sommes en 1989, lors de la remise et reprise entre les départements du Portefeuille et celui de l’Urbanisme et Habitat, le parc immobilier privé de l’Etat compte 790 villas. A ce jour, il affiche 103 seulement dont la plupart font l’objet de spoliation. Au cours de la même année, il a été procédé à la remise de 22 certificats d’enregistrement pour 22 parcelles de l’Etat dont la villa Citronniers n°3 reprise au n°3185 du plan cadastral, avec comme locataire Monsieur Nditty Nyurwa. Cette villa quittera, en 1998, le circuit économique pour le quota Gouvernement. C’est à ce titre que M. Ilunga Mbidji l’occupera comme logement de fonction depuis 1999, en sa qualité de compagnon de la révolution du 17 mai 1997. Ce dernier était comptable de l’AFDL. Cette villa convoitée par les successions Mbaya Ngang et Lusukula, dont chacune détient le certificat d’enregistrement établis sur les faux soubassements, tiennent mordicus à déposséder l’Etat de son bien. Au regard de la tentative de spoliation, mais aussi de la vétusté de la villa Citronniers n°3, le Ministère de l’Urbanisme et Habitat, a fait savoir M. Léopold Mavinga, a signé un partenariat public- privé avec la société H Construction Sprl aux fins d’ériger sur les lieux un immeuble à plusieurs niveaux dont certains seront restitués à l’Etat congolais par le truchement du Ministère de l’Urbanisme et Habitat suivant ledit partenariat. H construction Sprl, a-t-on appris de services de l’Urbanisme et Habitat, a rempli toutes les formalités d’usage (conditions techniques et caution financière), pour amorcer les travaux de construction d’un immeuble. Cette villa appartenant à l’Etat congolais, rien ne peut empêcher la matérialisation de ce projet. L’idée est de rentabiliser les domaines de l’Etat et de loger les services publics.
Imbroglio Rappelons, cependant, que la villa Citronniers n°3 est, depuis l’année dernière, au centre d’une polémique. Les successions Lusukula et Mbaya Ngang
brandissent, chacune, un certificat d’enregistrement délivré par les services compétents, au-delà de celui de l’Etat congolais. Et, pourtant, cette unité de logement est reprise sur la liste de
22 certificats d’enregistrement dans le cadre de l’opération d’enregistrement des immeubles bâtis du domaine privé de l’Etat ayant fait l’objet d’une remise et reprise à Kinshasa, en date du 29
juin 1989, entre le département du Portefeuille et celui de l’Habitat et urbanisme que dirigeaient respectivement, feux Professeurs Kinzonzi et Ileo Itambala, alors Commissaires d’Etat. Abordant
la question sur la décision du Tribunal de Grande Instance/Gombe, confirmée par celle de la Cour d’Appel de la même juridiction, le Conseiller en charge de la sauvegarde du Patrimoine a indiqué
que : «le ministère de l’Urbanisme et Habitat n’a jamais reçu un mandat de comparution, moins encore une réquisition d’information du Parquet». Expliquant les mobiles de la démarche du Ministère
de l’Urbanisme et Habitat qui, en date du 15 décembre 2010, avait fait publié dans le Journal Officiel, une déclaration de perte de 22 certificats d’enregistrement pour 22 parcelles des immeubles
bâtis du domaine privé de l’Etat, dans la commune de la Gombe dont la villa Citronniers n°3, le Conseiller en Charge de la sauvegarde du Patrimoine a laissé entendre que le Ministère voulait
obtenir des duplicatas de ces certificats d’enregistrement dûment perdus. Notons que c’est à travers ces nouvelles attributions que le Ministère de l’Urbanisme et Habitat gère, d’une part, les
immeubles du circuit économique, immeuble mis en location aux particuliers et, l’Etat se fait bailleur et, d’autre part, ceux qui sont dans le régime de quota, servant des résidences de fonction
pour certaines autorités.
Laetitia Mbuyi