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Sécurisation du processus électoral 2011 en RDC - Un plan de contingence en élaboration à la Monusco

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Créé le 08 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 08 -09-2011 à  10 h55 | AFRIQUE REDACTION PAR :OBSERVARTEUR

 

 

 

 

 


La Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a annoncé hier mercredi 7 septembre, avoir entamé l'élaboration d'un plan de contingence en prévision de la sécurisation des élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre prochain en RDC.

Avec l'élaboration en cours du plan de contingence, la Monusco compte éventuellement prévenir et endiguer des incidents inhérents à l'organisation des élections comme ceux survenus dernièrement dans la ville de Kinshasa et dans certaines villes du pays, tout en facilitant la tenue d'un scrutin libre, transparent et démocratique dans un climat apaisé.

Pour ce faire, il est prévu le renforcement d'effectif d'éléments de la Monusco à Kinshasa et l'ouverture d'autres sites d'observateurs dans tout le pays avec comme objectif principal d'assurer le processus électoral ainsi que la protection des personnes et de leurs biens.

C'est dans ce contexte que la Monusco déplore la vague d'incidents violents survenus ces derniers jours, non seulement à Kinshasa, mais aussi dans plusieurs localités du pays. Dans un communiqué publié le mardi 6 septembre courant, la mission onusienne condamne fermement ces dérapages et appelle toutes les parties impliquées dans le processus électoral à faire preuve de retenue et de tout mettre en œuvre pour éviter toute action qui pourrait compromettre le bon déroulement des élections.

La Monusco, a à la même occasion, invité toutes les parties concernées par cette situation à s'engager résolument dans un dialogue constructif et apaisé, avant d'exhorter les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la liberté d'expression et assurer la protection de l'intégrité physique des personnes et de leurs biens.


Le déroulement du processus électoral suivi avec une attention particulière

Qu'à cela ne tienne, la mission onusienne relève qu'elle suit avec attention toute particulière les progrès accomplis dans le déroulement du processus électoral en cours, y compris le dépôt, depuis quelques jours des dossiers de candidatures aux élections présidentielle et législatives auprès des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Toujours en rapport avec les récents incidents survenus dans la ville de Kinshasa, l'intervention de la police a laissé à désirer. Certains éléments ont perdu leur sang froid en se mettant à leur tour à lancer des projectiles sur des manifestants comme faisaient ces derniers à leur endroit. Alors que dans pareil cas, ils devaient faire preuve de tact et de maîtrise de soi dans leur manière de contenir la foule. Des téléspectateurs médusés ont vite défilé sur les images proposées par plusieurs chaînes de télévision kinoises et étrangères, ces scènes surréalistes de jet de pierre entre des éléments de la police et des manifestants.

Impliquée dans la formation des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) sur le maintien de l'ordre public et de gestion des manifestants, à l'instar de la police de l'Union européenne, de la France et du Japon, la Monusco a tenu à couper court en signifiant que des éléments envoyés pour intervenir lors de ces manifestations n'étaient nullement des éléments de la Police d'intervention rapide (PIR) formés par la mission onusienne dans les opérations de maintien de l'ordre public et techniques de contrôle de foules.

En outre, le porte-parole de la Monusco a déclaré qu'il ne leur revient pas la responsabilité d'affecter telles ou telles autres forces dans une manifestation quelconque. Il ne leur revient non plus d'expliquer pourquoi des éléments formés sur l'ordre public et techniques de contrôle de foule, n'ont pas été dépêchés pour encadrer les dernières manifestations de Kinshasa.

En fait, la Monusco comme d'autres institutions ou pays, apporte son appui à la RDC dans la formation de différents bataillons de la police dans le cadre du programme gouvernemental de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC). Et d'après les chiffres sur le recensement biométrique, la ville de Kinshasa compte 36000 policiers, a révélé le porte-parole de la mission onusienne. A ce jour, la Monusco a, à peine, formé ou recyclé 6 bataillons.


Un cinquième bataillon de la PIR en formation à Kasangulu

D'ailleurs, la session de recyclage d'un cinquième bataillon de la Police d'intervention de la PNC assurée par la police de la Monusco débutée le 25 juillet, se poursuit normalement au centre de formation de Kasangulu au Bas Congo. Cette session portée essentiellement sur la protection du processus électoral, s'achève le 19 septembre prochain. " D'autres formations du même genre se déroulent actuellement à Goma, Kinshasa, Lubumbashi, Mbandaka et Butembo ", a fait savoir Madnodje Mounoubaï.

Dans l'entre-temps, une autre session de formation sur la police de proximité se poursuit également dans les villes de Matadi, Kananga et Bukavu. Toujours dans le cadre de différentes activités de la police de la Monusco. Des formations spécialisées et de sensibilisation sur la lutte contre les violences sexuelles au profit des policiers des policiers à Bunia (Province Orientale) et à Mbuji Mayi (Kasaï Oriental) se sont clôturées respectivement les 31 août et 4 septembre courant.

Pas plus tard que le lundi dernier, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) avec l'expertise technique de la Monusco, vient d'apporter à Kalemie, dans la province du Katanga, son soutien à la première formation de 20 officiers de police judiciaire (OPJ) du district de Tanganyika dispensée par des OPJ précédemment formés par les instructeurs de la Monusco, de l'EUPOL (Police de l'Union européenne) et du BCNUDH, sur les techniques d'enquête criminelle relative aux infractions des violences sexuelles.

Formation prévue pour sept jours, elle sera dispensée de nouveau la semaine prochaine à l'intention de 20 autres bénéficiaires. C'est un programme qui intervient dans le cadre du projet d'Agence suédoise d'aide au développement international (ASDI) luttant contre l'impunité des violences sexuelles mis en œuvre par le BCNUDH.

Dovin Ntelolo et Honoré Djeko


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