Créé le 08 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 08 -09-2011 à 17 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA PAGE
Les dérapages redoutait se finalement produits à quelques endroits de la capitale du fait des actes irréfléchis de militants mal encadrés de certaines formations
politiques. Et si l'on n'y prend garde, les scrutins électoraux' risquent de se dérouler cette année sous un climat de forte tension tant dans la ville de Kinshasa que dans les
provinces.
Les propos malveillants que les leaders de certains partis politiques qui se réclament de l'opposition -radicale bien sûr- tiennent régulièrement sur les plateaux
de chaînes de télévision de la place, ont fini par avoir de l'emprise sur le comportement de leurs militants mal encadrés. Ainsi, le lundi 7 septembre 2011, jour de la rentrée des classes, des
incidents ont été enregistrés sur le boulevard Sendwe, dans la commune de Kalamu, où se trouve le siège de l'Interfédérale de Kinshasa du parti du peuplé pour la reconstruction et la démocratie
-PPRD. Enervés, les partisans de ce parti s'en seraient à leur tour pris au siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- basé sur la dixième rue, dans la commune de Limeté. Il
ne pouvait en être autrement dans la mesure où les personnalités qui s'agrippent à Etienne Tshisekedi comme à une bouée de sauvetage pour espérer remporter un siège dans les prochaines
institutions grâce à la seule évocation de son nom, ont acquis la mauvaise réputation des écarts de langage.
Pourtant, ce lundi là, Etienne Tshisekedi qui a refusé, sous la pression de ses partisans, de l'opposition autour d'une candidature unique et d'un programme commun
de gouvernement, était allé déposer sa candidature à la magistrature suprême du pays auprès d'un bureau ouvert par la CENI non loin de la place Royale, dans la commune de la Gombe. Il était
évidemment, comme d'habitude, accompagné d'une foule compacte de combattants de l'UDPS.
En partant de Limete jusqu'au bureau d'enregistrement de candidatures et d'accréditation de témoins, aucun incident ne s'était produit. Malgré les quolibets leur
lancés par de jeunes excités par quelques leaders politiques que l'on remarquait dans la foule, les policiers avaient gardé leur sang-froid. L'on était donc en droit d'espérer que leur retour
dans leurs communes d'habitation se ferait 'également sans heurt. Hélas, ce que l'on craignait arriva en fin de compte.
Un jeudi de tous les dangers
Malgré les diverses versions données sur ces malheureux événements, il est, à ce jour difficile, d'en connaître' les véritables auteurs. Ce que l'on peut cependant
dire, est que les incidents que les uns et les autres déplorent, étaient bien prévisibles eu égard aux propos malveillants que quelques ténors de l'opposition dont les partis ont une doute use
assise sociologique, ont tenus jusque là sur les médias. Même les personnalités de la tendance modérée de l'opposition qui ne partagent pas les méthodes du lider maximo, ne sont pas épargnées.
C'est comme si dans la situation qui caractérise la RDC depuis la mise en place du gouvernement de transition en passant par les élections de 2006 jusqu'à ce jour, ces gens là étaient des
«saints» pendant que les autres, gouvernants comme opposants modérés, ne sont que de pauvres «diables». Pour ceux-là, le fait de se rapprocher de Tshisekedi aurait absous tous les péchés dont ils
peuvent se reprocher, dans ' la mesure où certains d'entre eux ont eu par 10 passé, à exercer des fonctions publiques. La tension qui est ainsi montée d'un cran à la suite des événements de
lundi, fait craindre d'éventuels débordements au cours de cette journée de jeudi. Et pour cause! Le PPRD et l'UDPS ont prévu, sauf, changement de dernière minute, d'organiser des manifestations
publiques aujourd'hui. Chauffés à blanc par les discours de les combattants ne pourraient pas hésiter à provoquer des policiers pour les inciter à dégainer. Les leaders de cette frange de
l'opposition tiennent à capitaliser ces incidents pour s'attirer les bonnes grâces de la communauté internationale au détriment de la majorité qui serait ainsi accusée de vouloir obstruer le
déroulement du processus électoral en RDC.
Ainsi, pour éviter de voir l'opposition radicale tirer profit du sang qui pourrait inutilement couler, les observateurs estiment que le gouvernement sur qui repose
la charge d'organiser les élections par le biais de la CENI, se devra d'exhorter constamment les acteurs politiques au calme, à la raison et à l'éducation de leurs militants. Et pourquoi pas à
prendre des mesures susceptibles de sécuriser la population qui ne devrait pas subir les caprices de certains acteurs politiques assoiffés de pouvoir. La tenue dans un climat de paix des scrutins
électoraux de 2011 serait une bonne manière d'effacer de la mémoire de tous, les tristes souvenirs des événements de 2006 qui avaient suivi la proclamation de résultats.
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