Créé le 09 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 09 -09-2011 à 08 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Dans un communiqué publié, le mardi 6 septembre, le maire de Mbuji-Mayi a interdit toutes les manifestations politiques dans des lieux publics de la ville. Motif :
éviter le débordement des manifestants membres des partis politiques, rapporte radiookapi.net.
Aussitôt informés, certains partis n’ont pas tardé à réagir. Ils déplorent cette mesure, au motif que celle-ci restreint les libertés publiques reconnues par
la Constitution.
Dans son communiqué, le maire informe les présidents et dirigeants des partis et regroupements politiques que « tous les rassemblements populaires ou meetings sont
prohibés dans les lieux publics ».
S’agissant des lieux concernés par la mesure, l’autorité urbaine cite en exemple la place de la poste, le stade et la place Bonzola.
Se confiant à la presse, le maire adjoint de Mbuji-Mayi, Musapidi Mukonkole, a déclaré : «Nous avons constaté des débordements lorsque les responsables des partis
politiques veulent tenir leurs meetings avant la campagne électorale. Nous avons préféré que ce genre de manifestations politiques soient organisées dans l’enceinte de leurs permanences
».
Selon la même source, les partis politiques de la Majorité présidentielle et ceux de l’Opposition sont opposés à cette décision. D’après les représentants de
ces partis, « les manifestations politiques constituent les outils de propagande ».
De son côté, la coordination de la Société civile du Kasaï Oriental appelle les autorités et la population à contribuer au maintien de la paix avant, pendant et
après les échéances électorales.
Comme on peut le constater, l’interdiction des manifestations politiques pendant cette période ne concerne pas seulement la ville de Mbuji-Mayi. Pour preuve, le
gouverneur de la ville de Kinshasa a pris la même mesure pour les partis politiques opérant dans la capitale.
Pour l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho), « la liberté de manifestation est non seulement garantie par la Constitution, mais constitue
aussi un des modes par lesquels les partis politiques s’expriment en démocratie ».
Dans le même registre, l’Asadho relève que le dépôt des candidatures à la Commission électorale nationale indépendante « n’est pas un motif valable et convaincant
pour interdire les manifestations publiques pacifiques».