Créé le 10-09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 10 -09-2011 à 11h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Week-end fertile en rebondissements avec le dépôt de candidatures en cascade. Après Etienne Tshisekedi de l’UDPS, Vital Kamerhe de l’UNC, pour le compte de
l’Opposition, c’est le tour de Léon Kengo wa Dondo de l’UFC-Opposition de déposer sa candidature. La journée de ce samedi a été retenue pour ce faire.
Les événements se précipitent à la CENI. Dans le cadre, bien sûr du dépôt de candidatures à la présidentielle et aux législatives 2011. C’est ainsi qu’en ce qui
concerne l’Opposition, après le dépôt de candidatures d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS, Vital Kamerhe, président national de l’ UNC, tous deux de l’Opposition, c’est
maintenant le tour de Léon Kengo wa Dondo, président national de l’Union des forces du changement, UFC, parti de l’Opposition également, de déposer sa candidature.
L’acte sera concrétisé ce samedi 10 septembre au Bureau de réception et traitement de candidatures, BRTC, de Kinshasa. Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo se
porte ainsi candidat à la présidentielle 2011.
Voilà une candidature qui suscite déjà des commentaires parmi la population, de la classe politique congolaise, et particulièrement au sein de l’Opposition. Mais
aussi dans la communauté internationale qui suit de très près l’évolution politique en RDC.
En effet, ce camp compte déjà trois candidats, de véritables poids lourds, à savoir Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et bien sûr Léon Kengo wa Dondo.
Pour en arriver là, on le sait, l’Opposition a couru en vain derrière un consensus insaisissable. Elle se présente jusqu’ici en ordre dispersé avec deux ailes :
celle dite de Fatima, et l’autre de Sultani. Le premier camp soutient Etienne Tshisekedi, le second Kamerhe et Kengo. Devant cette situation, l’on craint fort de voir quelques voix importantes
s’éparpillées. Aussi, l’Opposition qui part déjà diminuée devant le candidat de la Majorité présidentielle, Joseph Kabila Kabange, risque de perdre les élections.
Cependant, s’il faut se permettre d’interpréter les derniers propos du candidat Vital Kamerhe au sortir du dépôt de sa candidature, les pourparlers entre les deux
ailes de l’Opposition se poursuivent, toujours à la recherche d’un compromis. Ce n’est pourtant pas l’avis d’Albert Moleka, directeur de cabinet de Tshisekedi, lequel a déclaré à la presse que la
«période de négociations est révolue ». Comme pour dire que chaque camp de l’Opposition doit prendre acte de ce qui s’est passé et de s’assumer.
Un calculateur, un carnet d’adresses
Les faits étant ainsi présentés, il revient à dire que chaque candidat est en train de s’assumer. Selon les observateurs avertis, que le candidat Kengo sorte de sa
réserve jusqu’ici et dépose sa candidature à la présidentielle, c’est qu’il a bien jaugé tous les risques, pesé le pour et le contre, évalué les avantages et les inconvénients avant de décider de
se jeter à l’eau.
Ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer, disent de lui qu’il est un calculateur, un méticuleux, un rusé et un gagnant. Il ne se hasarde point sur un terrain où
il n’a pas maîtrisé tous les contours.
C’est dans ces circonstances qu’il a surpris tout le monde en devenant président du Sénat. Le seul membre de l’Opposition à la tête d’une institution de cette
législature finissante, alors que le favori était bien connu.
Aux temps forts de la Conférence nationale souveraine, c’est à travers lui qu’est arrivée la Troisième voie pour départager l’Opposition, divisée également en ces
temps-là. Léon Kengo wa Dondo a été nommé Premier ministre pour sauver les meubles.
D’autre part, on dit de lui qu’il dispose d’un carnet d’adresses bien rempli. Surtout sur le plan international. Il a démontré ses talents lors des négociations
avec les institutions de Bretton Woods sous la IIème République. Et avec sa rigueur dans la gestion, il avait réalisé des « performances remarquables », fait de la République du Zaïre un élève
modèle du FMI.
Ses qualités de leader, de bon gestionnaire, ses méthodes de travail, son charisme sont appréciés par ses collègues sénateurs. Le Sénat a défendu sa légende de «
chambre des sages », faisant ainsi la différence avec l’Assemblée nationale.
Fort de tous ses atouts, la candidature de Léon Kengo wa Dondo promet de peser lourd dans l’hypothèse où l’Opposition se raviserait à opter pour une autre stratégie
électorale. Mais si jamais tous les «poids lourd » devraient s’affronter jusqu’au bout, le candidat Kengo wa Dondo figurera parmi les favoris.
C’est comme qui dirait la partie s’annonce serrée et palpitante. Qui a dit que les élections 2011 étaient différentes de celles de 2006 ?