Créé le 11-09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 11 -09-2011 à 11h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Garantie par la Constitution, la prérogative, rappelle l'ONG, constitue un mode d'expression pour les partis politiques en démocratie. Dans un communiqué de
presse publié hier, l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) s'est dite surprise par la mesure prise par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta
Yango sur l'interdiction des manifestations publiques jusqu'au dimanche prochain. Pour l'ONG, le dépôt des candidatures à la Céni, raison invoquée à cet effet, n'est pas un motif valable et
convaincant pour en justifier la mesure.
Sous la signature du président de l'ONG, Jean-Claude Katende, la réaction de l'Asadho note par ailleurs que cette décision du gouverneur de la ville est presque
intervenue par préméditation. En effet, l'Union pour la démocratie et le progrès social et le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement s'apprêtaient déjà à organiser leurs
activités politiques sur la voie publique hier.
Aussi, vu les prescrits de la Constitution, l'ONG recommande-t-elle au gouvernement de la République d'ordonner la levée de cette mesure prise par le gouverneur de
la ville de Kinshasa et de doter la Police nationale des équipements nécessaires à l'accomplissement de sa mission durant tout le processus électoral (canon à eau, gaz lacrymogènes, bouclier,
etc.).
À la Police nationale congolaise, l'Asadho conseille de s'interdire tout acte de provocation et l'usage des armes à feu à l'égard des manifestants pacifiques et
d'assumer sa mission d'encadrer les manifestations publiques de manière neutre et démocratique. Les partis politiques sont conviés à utiliser tous les moyens démocratiques prévus par la
Constitution pour s'exprimer librement. Il s'agit, selon l'Asadho, notamment des voies et moyens non violents. L'ONG en appelle également aux groupements politiques de s'abstenir de tout acte de
violence et ou de vandalisme à l'égard de la police nationale ou des biens publics ou privés.
Lucien Dianzenza