Créé le 12 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 12 -09-2011 à 13 h45 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Un dispositif sécuritaire vient d'être mis en place à la maison carcérale et à Lubumbashi en général en vue de rechercher les fugitifs.
Une scène à la fois rocambolesque et digne d'une série télévisée s'est déroulée le 7 septembre à la prison de Kassapa à Lubumbashi d'où plusieurs détenus se sont
évadés. Selon des témoignages, une opération planifiée était mise à exécution par un commando chargée d'une mission précise, celle de libérer le commandant Gédéon Kyungu Mutanga, principal chef
du mouvement d'auto-défense Maï-Maï. Dans sa déclaration à la presse, le ministre provincial de l'intérieur Jean-Marie Dikanga Kazadi a décrit la scène d'évasion en ces termes : « Un minibus est
entré dans la prison entre 10h30 et 10h40. À son arrêt, des gens cagoulés et armés en sont descendus et se sont mis tout de suite à tirer sur le poste de la garde ». Les assaillants, rapportent
d'autres sources, ont opéré tranquillement, résistant à toute intervention, jusqu'à extraire l'officier Maï Maï de sa geôle avant de libérer tous les autres détenus enfermés en ces
lieux.
Les renforts envoyés par l'état-major de la police sont arrivés une heure après le succès du commando, apprend-on. À l'heure actuelle, il nous revient qu'un
dispositif sécuritaire venait d'être mis en place à la prison et dans la ville en vue de rechercher les évadés. La police a réussi à mettre la main sur quelques fugitifs pendant que plusieurs
d'entre eux courent les rues. D'où la craindre, selon certaines langues, de la recrudescence de l'insécurité dans la ville vu l'infiltration de nombreux évadés dans la population. Dans l'attente
des conclusions de l'enquête déjà diligentée, l'on épilogue encore sur les réelles motivations d'une telle opération. Selon une source proche du gouvernorat du Katanga, le commando devrait avoir
bénéficié de la complicité du personnel de la prison. À en croire certaines sources, l'opération serait revendiquée par les Forces de résistance patriotique qui, à travers son exécution,
tenaient à protester contre l'absence de justice sur fond de désaveu de l'actuelle majorité au pouvoir.
D'après la direction politique de ce mouvement armé, le commandant Gédéon « doit participer entièrement au processus de libération totale du pays » et pour ce
faire, il devrait jouir de la liberté de ses mouvements. En outre, ce mouvement rebelle vient d'annoncer la formation d'un gouvernement et d'un parlement parallèles en exil. Notons que sur les
1200 prisonniers naguère détenus dans la prison de Kasapa, 963 auraient pris la poudre d'escampette à la suite de cette évasion.
Alain Diasso