Créé le 13 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 13-09-2011 à 10 h59 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:OBSERVATEUR
Les violences qui ont émaillées la semaine écoulée caractérisées par la mise à sac de la permanence interfédérale du PPRD sur Sendwe, le pillage du siège de l'UDPS
à la 12ème rue Limete et l'incendie de la RTLV (Radio Lisanga T.V) sur l'avenue Tombalbaye à la Gombe, ont poussé certains acteurs à réagir. Parmi les réactions enregistrées aux lendemains de ces
tristes événements , on peut citer la prise de position de l'archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, des Ong des Droits de l'homme, de la Monusco, de la communauté
internationale.
Dernière à réagir, la Société civile congolaise a organisé vendredi dernier un important point de presse à la Gombe. Ce point de presse a été animé par Me Marie
André Muila Kayembe, questeur du Bureau de la Société civile congolaise. Au cours de ce point de presse, Me Muila n'a pas seulement condamné les violences politiques qu'on observe, mais il est
allé au-delà en proposant des pistes pour une transparence électorale.
Cette proposition est la conséquence du constat fait, selon lequel la CENI et les différents partis politiques ne parviennent pas à dialoguer réellement pour
arriver à aplanir certains différends qui brouillent la compréhension. Au lieu de privilégier la langue du bois, Me Muila a fait des propositions. La Société civile se propose donc d'organiser
dans la foulée " un dialogue social pour des élections transparentes, libres et apaisées ". Ce dialogue va regrouper pendant 3 jours à Kinshasa, 80 personnalités susceptibles d'influencer
positivement (transparence, crédibilité et paix) ou négativement (contestations violences) sur le cycle électoral en cours en RDC. Des délégués viendront aussi des partis politiques de la
majorité comme de l'opposition, les membres du Bureau de la CENI, les diplomates, certains ministres, la Société civile pour échanger avec eux.
Qui va animer ce dialogue?
C'est une question qui est revenue lors de ce point de presse. Pour Me Muila, après Sun City en 2001, faut-il encore faire appel à un médiateur étranger ? Il pense
plutôt que dans ce pays, il y a des hommes sages qui peuvent conduire les débats de cette importante rencontre. Parce qu'on ne peut organiser des élections libres, transparentes et apaisées sans
que le règlement, la résolution de certaines questions aujourd'hui sans réponse telle que celui du serveur qui déchire les différents protagonistes ne soit réglée.
Me Muila pense que les différents participants feront preuve de maturité et de volonté politique pour qu'au final des solutions idoines, satisfaisantes soient
trouvées. Parce qu'en définitive, dira-t-il, quand on dialogue, on se fait confiance. Sans voir résolu ces questions récurrentes, la méfiance ne fera que s'aggraver entre les différents
partenaires. D'où la question qu'est-ce qu'on doit faire pour sauver la Nation ? Pour que l'un des partis n'impute pas à l'autre la responsabilité du blocage, de l'échec ?
A terme donc, après les échanges sur les questions qui seront soulevées par les uns et les autres, les participants vont sortir avec un agenda sur lequel chaque
partie va s'engager. Mais la grande question qui se pose est celle de savoir si la proposition de la Société civile sera retenue malgré sa pertinence ? En outre, le calendrier électoral tel qu'il
est conçu, ne doit souffrir d'aucun retard pour que la CENI soit dans les délais. Pourra-t-on alors trouver place à un quelconque dialogue quand on sait la propension des Congolais à tirer les
choses en longueur ? Ne donnera-t-on pas une occasion à tous ceux qui ont la peur au ventre pour affronter de nouveau leurs électeurs d'hier à noyer définitivement le poisson ? En tout cas la
question vaut la peine être posée. Mais, Me Muila en ce qui le concerne a fait sa part dans la recherche des solutions à même de nous éviter les violences post-électorales de 2006.
Philippe Mbayi Wete