Créé le 13 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 13-09-2011 à 10 h59 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:OBSERVATEUR
"Un nouveau Congo est possible et ce n'est pas malheureusement celui dans lequel nous nous trouvons ". " Je ne m'engage pas pour combattre Kabila, mais parce que je
pense que je peux faire mieux " c'est des déclarations de ce cru qui ont émaillées la conférence de presse tenu hier lundi par Antipas Mbusa Nyamuisi en sa résidence sur le Boulevard
Tshatshi à la Gombe au lendemain de son dépôt de candidature à la présidence de la République et de sa démission du gouvernement. A entendre parler Antipas Mbusa Nyamuisi dans son mot
introductif, on comprend clairement que ce dernier a choisi de prendre part à la course à la présidentielle de novembre prochain. Quelles sont les raisons qui justifieraient ce choix alors
que ce dernier a fait partie du gouvernement durant les 5 années de mandature ? " Le contact avec toutes les couches de la population m'a révélé, au fil de temps, combi en la confiance et
l'espoir suscités par les élections de 2006 ont cédé le pas au désespoir " dira Mbusa Nyamuisi.
Pour lui, mis à part quelques résultats positifs glanés ci et là sur le plan macroéconomique (…), la descente aux enfers s'est poursuivie par le plus grand
nombre de nos compatriotes, particulièrement les femmes et les jeunes condamnés à la précarité, réduits aux activités de simple survie et finalement condamnés à subir toutes sortes
d'injustices et de tracasseries pendant qu'une poignée d'individus mène grand train au mépris de la nécessité de construire une société solidaire. Jamais au cours des vingt dernières années,
l'intérêt collectif n'a autant été foulé au pied au profit des intérêts égoïstes et particuliers d'un petit nombre de dirigeants ".
Au sein du gouvernement, dira Mbusa Nyamuisi, il n'a cessé de dénoncer certains dérives constatées sans changement majeur, aujourd'hui donc la corruption selon lui
a gangrené le pouvoir, on privilégie le clientélisme à la compétence ce qui finit " par ruiner les espoirs de redressement de notre pays " a encore dit Antipas Mbusa. Il a dénoncé ses
structures qui évoluent en dehors des institutions qui annihilent les efforts du gouvernement. Ces appels dans ce sens sont restés sans écho. Ce qui explique son dépit.
" Dans le domaine des mines, des hydrocarbures et des ressources naturelles, l'opacité a pris le pas sur la transparence. Détournement et spoliation sont devenus la
règle au mépris du souci le plus élémentaire de crédibilité dont doit s'entourer un Etat en quête de respectabilité.
Antipas Mbusa Nyamuisi ne s'est pas arrêté en si bon chemin, les réformes engagées dans les différents secteurs, armées, police, justice, finances
publiques de l'administration, des ressources naturelles, du climat des affaires n'ont été que des paravents censés jeter un voile pudique sur le démantèlement de l'Etat congolais et
de ses structures ". Beaucoup d'autres questions telles que la rétrocession aux provinces de 40 %, les incuries dans la gestion des allocations etc. Mbusa Nyamuisi n'a pas été tendre vis-à-vis
de ces collègues du gouvernement. Il s'explique à ceux qui croiront qu'il n'a jamais dénoncé ces dérives par la création Centre libéral patriotique (CLP) qui se voulait comme un
courant de pensée libérale au sein de la Majorité.
Pour lui, il ne se bat pas pour lui, mais pour un Congo qu'il a toujours rêvé et dont Kabila a trahi les espoirs. Tendant la main à l'opposition comme à ses
autres collègues de la majorité qui pensent comme lui, Mbusa Nyamuisi a réaffirmé sa foi en des élections apaisées c'est-à-dire sans violence. Ses convictions dira-t-il sont trempées dans la
justice sociale, l'équité et l'égalité des chances.
Pour lui, les élections qui vont s'organiser devront être une occasion pour une alternance crédible, un changement qualitatif dans la gouvernance
administrative, judiciaire politique.. Et que lui demeure disponible pour le Congo. Que certains cadres de son parti ne l'ai pas accompagné dans son combat, cas du gouverneur Paluku, Mbusa
Nyamuisi déclare que cela n'ébranle pas ses convictions d'agir quant à la justesse de son combat et une preuve aussi que son parti n'est pas un parti stalinien.
Philippe Mbayi Wete