Créé le 13 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 13-09-2011 à  10 h59 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:LA PROSPERITE

Antipas Mbusa Nyamwisi sera au sprint final de la présidentielle de novembre prochain. Il a déposé sa candidature, le dimanche 11 septembre dernier, au Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures de la Ceni, à la Gombe, avant de rédiger sa lettre de démission du Gouvernement. Autrefois membre de l’Alliance de la Majorité Présidentielle, il se présente cette fois-ci en indépendant et entend aller jusqu’au bout. Sa candidature, a-t-il expliqué hier, lundi 12 septembre 2011, au cours d’une conférence de presse à sa résidence, ne vise pas à détruire Joseph Kabila. L’homme dit s’engager pour mieux faire face à la dérive et la confiscation du pouvoir par une poignée d’individus, visiblement zélés et récompensés par des positions privilégiant le clientélisme. Dans une analyse critique de ce qu’a été la dernière législature, Mbusa Nyamwisi, Ministre d’Etat Honoraire à la Coopération internationale et régionale et Ministre Honoraire à la Décentralisation et Aménagement du territoire, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour démontrer l’opacité dans laquelle la Res Publica a été gérée. «A défaut de restaurer l’autorité de l’Etat et sous prétexte d’assurer la gestion des affaires publiques, les tenants de la coalition au pouvoir ont assujetti l’Etat à leurs capacités et à leur boulimie. Dans le secteur des mines, des hydrocarbures, et des ressources naturelles, l’opacité a pris le pas sur la transparence. Détournements et spoliation sont devenus la règle au mépris du souci le plus élémentaire de crédibilité dont doit s’entourer un Etat en quête de respectabilité », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «La reconstruction des infrastructures de base a donné lieu à la plus grande opération de prédation jamais organisée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. Les travaux engagés ci et là l’ont été dans la précipitation, en dehors du moindre prescrit de transparence pourvu qu’on puisse subjuguer la population par quelques ouvrages réalisés sans études préalables et réceptionnés sans contrôle». Pour Antipas Mbusa, la révision constitutionnelle est venue, sans nul doute, couvrir l’échec de la politique du Gouvernement central et l’incurie avec laquelle ont été gérées les allocations de fonds destinés au développement des entités territoriales décentralisées. Sens de la lutte Membre de l’ancienne Alliance de la Majorité Présidentielle et plusieurs fois Ministre, Antipas Mbusa est de ceux qui, au sein de l’AMP, dénonçait les excès de zèle des certains caciques qui étouffent le pouvoir de contrôle du Parlement sur l’Exécutif. Déterminé, Mbusa pense que l’alternance est possible par les urnes. «Je ne m’engage pas pour détruire le Président Kabila. Je m’engage pour mieux faire », a-t-il répondu à la presse. Aussi, ce candidat entend démanteler ces officines parallèles au Gouvernement qui ne cessent d’annihiler les efforts engagés pour le bien-être de la population. La création du Centre Libéral et Patriotique (CLP) comme courant de pensée au sein de la Majorité en est une preuve, a-t-il fait savoir. Avant qu’il ne soit trop tard, a estimé Mbusa, son élection à la Présidentielle de novembre sera une occasion unique de doter le pays d’un leadership exemplaire capable de redonner à tous la confiance en l’Etat. Son élection, a-t-il renchéri, doit être un véritable détonateur d’un changement qualitatif dans la gouvernance. Appelant la classe politique à l’unité, Mbusa s’est déclaré ouvert à toute forme de dialogue avec tous ceux qui veulent donner à la RDC une chance de relever les véritables défis qui l’attendent. Ce, après avoir suivi avec beaucoup d’attention les démarches de l’opposition qui a tenté en vain, de fédérer leurs forces autour d’une candidature commune. «J’en appelle à tous ceux qui dans toutes les provinces du pays aspirent à un avenir meilleur et au bonheur commun de se mobiliser afin que nous brisions définitivement le voile de la fatalité qui couvre notre pays d’une ombre et tenace », a-il conclu.

Laetitia Mbuyi