Créé le 13 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 13-09-2011 à 10 h59 | AFRIQUE REDACTIONS PAR:LE SOFT
La priorité des questions de la gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie dans le monde rural sont au centre des
consultations participatives sur la gestion durable des ressources naturelles. Dans le territoire de Bumba à l‘Équateur, Siforco, une entreprise forestière du groupe Danzer, est la cible de la
population en colère à propos de l’exploitation forestière dans le district de la Mongala. Les communautés se disent victimes du mauvais traitement (violations des droits, vols, etc.) et exigent
le respect du cahier de charges. Suite à la médiation du ministre de l’Environnement, José Endundo Bononge, un compromis a été trouvé : Siforco accepte de prendre en charge, dans un premier
temps, la construction de l’Institut Boduga et d’un centre de santé.
CHAMAILLERIES
À l’Équateur, le dossier bois donne lieu à des chamailleries équatoriennes. Par exemple, le gouverneur de cette province, Jean Claude Baende avait interdit aux
exploitants forestiers dans cette province la sortie des grumes et imposé de transformer le bois avant de l’exporter et de tenir compte des besoins de la population riveraine. Le gouvernement a
immédiatement mis son droit de veto en rappelant les engagements internationaux du gouvernement en matière de gestion de l’environnement. Le premier ministre, Adolphe Muzito, avait pris de court
et le ministre de l’Environnement et le gouverneur de l’Équateur en annonçant la tenue d’un forum regroupant tous les intervenants dans l’exploitation forestière à l’Équateur. Finalement, ces
derniers ont souscrit à un cahier des charges qui tient compte des intérêts des populations autochtones. Mais cette accalmie a semblé être de saison. Mettre fin à l’exploitation abusive de la
forêt constitue un des défis majeurs que la R-dC doit relever en matière d’environnement. Depuis 2002, le gouvernement met en oeuvre l‘agenda prioritaire de réformes dont les principaux éléments
sont la révision des garanties de concessions (163 concessions totalisant 25 millions d’ha avaient ainsi été résiliées et les superficies ont été reversées au domaine public), un moratoire
suspendant toute nouvelle allocation de concessions forestières, l’augmentation progressive du loyer annuel (taxe de superficie) des concessions.
Le défi consiste aussi à gérer durablement les forêts pour atténuer les effets du changement climatique. Qui devient une préoccupation majeure de la communauté
internationale depuis 1975. La gestion de la forêt face aux enjeux du réchauffement climatique est sujet d’actualité mais aussi thème de réflexion. «Lorsque les politiques et les institutions
prennent des décisions sur la gestion des forêts, sans associer les communautés locales, ces mesures ne sont pas bien comprises. La société civile a le rôle de sensibiliser ces communautés pour
les impliquer dans les décisions prises.
C’est la thématique nouvelle qui ne préoccupe pas seulement la communauté internationale mais aussi nationale», souligne l’alter mondialiste Lucien
Mateso.
Nzila Mungenga Senda