Créé le 14 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 14-09-2011 à 14 h59 | LE PHARE
Une cérémonie doublement douloureuse du fait qu'elle concernait, non seulement un hommage rendu à deux victimes, combattants de l'Union pour la Démocratie et le
Progrès Social (U.D.P.S.) tuées par les balles de la Police Nationale Congolaise du fait qu'elles revendiquaient leurs droits légitimes dans le processus électoral en cou ré, mais aussi et
surtout parce que les deux cadavres ont disparu des morgues où ils étaient régulièrement déposés. Il s'agit de la morgue de l'Hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Hôpital Mama Yemo) et de
celle de la Clinique Bondeko, dans la commune de Limeté. A ce sujet, il convient de noter que le samedi 10 septembre 2011, les responsables de l'Udps et des plusieurs partis politiques de
l'opposition se sont rendus à ces morgues, selon un programme qu'ils avaient préalablement établi, pour sortir les deux corps, leur rendre un dernier hommage devant la permanence de l'UDPS, et
leur offrir des funérailles dignes le dimanche 11 septembre 2011. L'Hôtel de Ville de Kinshasa, mis au courant de ce programme, a envoyé un détachement de la Police nationale congolaise pour
disperser la délégation et empêcher cette levée des corps. Et toute la cérémonie a été renvoyée au lundi 12 septembre.
Me Jacquemain Shabani Lukoo, Secrétaire général de l'Udps, qui a expliqué ce drame à la presse hier mardi, 13 septembre 2011, à l'issue 1'une cérémonie « Des
obsèques de combattants assassinés par le pouvoir » s'est dit fortement choqué d'apprendre le jour de la levée de ces deux corps, le lundi 12 septembre 2011, des responsables des morgues, que les
deux dépouilles mortelles avaient été récupérées et enterrées nuitamment par des militaires. Et jusqu'à présent, il ne connaît pas l'endroit exact de cet enterrement. Il précise que ce kidnapping
rocambolesque démontre à suffisance que le régime ne respecte ni les droits de l'homme, ni la vie humaine, encore moins les morts, ce qui prouve que c'est un régime basé su la répression. Malgré
le vol des corps de ses combattants «tombés au front de la lutte pour la démocratie, la liberté et les Droits Humains», l'Udps a tenu à rendre les derniers hommages mérités à ses deux vaillants
combattants, dignes fils du Congo.
Tentative pour les traces de la tuerie
Pour le Secrétaire général de l'UDPS, un assassin revient toujours sur le lieu de son crime. Il pense que le pouvoir en place, après avoir tué, est revenu pour
effacer, tant bien que mal, les traces de son forfait. Mais la Nation entière a été témoin de ce forfait. L'Udps avait déjà payé les frais pour la conservation des corps auprès de ces deux
hôpitaux concernés qui, en retour, avaient délivrés les documents de décès et de dépôt à la morgue. Il s'agit de Junior Ngamake Folo résidant sur l'avenue Mayi Mpili, n° 39; Q/Mombele, dans la
commue de Limeté, Ville de Kinshasa. - Ce jeune homme, atteint par balles, est décédé sur le champ. le mardi 06 septembre 2011, à la Permanence de l'Udps, à Limeté. Son corps a été conservé à la
morgue de la Clinique Bondeko (cfr certificat de décès n°0/280229 du 06/09/2011). Il y a aussi Elala Ngalela Lady, résidant sur avenue Fayala n° 83, Q/Mombele dans la même commune de Limeté,
atteint par deux balles au bas ventre et conduit à l'Hôpital général de référence de Kinshasa, à. la Gombe, où il a rendu l'âme le mercredi 07 septembre 2011. Les deux victimes étaient membres de
« Forces du Progrès » de la Section de l'UDPS/Limeté/ Fédération de Mont Amba.
Le papa de Junior Ngamake Folo : « Que les autorités du pays me rendent le corps de mon fils »
Toutefois, Me. J.Shabani a dit ne pas vouloir intenter un procès contre ces hôpitaux, victimes eux-aussi de la barbarie du régime. Son parti préfère poursuivre les
auteurs de ces actes sauvages devant des juridictions appropriées. Parmi les témoignages poignants de la cérémonie, figurait celui du père de Junior Ngamake Folo, qui, &exprimant en lingala,
a demandé aux autorités du pays de lui rendre le corps de son fils. Il ne comprend pas que lui, un ancien militaire, il a combattu sur plusieurs fronts de guerre et soit resté vivant; alors que
son fils qui milite pour une cause pacifique, est froidement liquidé par la Police. Il a difficile à comprendre ce paradoxe. D'autres témoignages ont été fait, par les membres représentant les
structures de l'Udps, des partis politiques de l'opposition et par plusieurs amis et connaissances des défunts avant l'oraison funèbre qui a été prononcée, par le secrétaire général de l'Udps,
Jacquemain Shabani, dont ci-après, le texte in extenso.
RSK