Créé le 15 -09-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 15-09-2011 à 14 h59 I LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'ONG exige un procès juste et équitable en faveur de l'épouse de l'ex-chef Maï-Maï. D'après un communiqué de l'Association africaine de défense des droits de
l'homme (Asadho), signé hier, la femme de Gédéon Kyungu Mutanga, Béatrice Ilunga Monga, serait irrégulièrement détenue depuis plusieurs mois et qu'elle subirait des actes de tortures morales ou
physiques de la part des agents de l'Agence nationale de renseignement (ANR). Face à ces appréhensions, l'association en appelle au ministre de la Justice et des droits humains, en vue de veiller
au respect de l'intégrité physique de cette Congolaise et lui garantir un procès juste et équitable. L'ONG sollicite également de l'ANR le transfert de son dossier devant l'auditorat
militaire.
Dans son plaidoyer, l'Asadho note que Béatrice Ilunga est d'accusée d'avoir facilité ou organisé l'évasion de son mari. Selon l'ONG, elle a été arrêtée, le 8
septembre, par les agents de l'ANR du Katanga et conduite au cachot de cette institution, situé sur l'avenue Kapenda dans la commune de Lubumbashi, un jour après la disparition de son mari de la
prison.
Dans sa déclaration faite le 10 septembre et diffusée à la Radiotélévision nationale congolaise, Béatrice Ilunga Monga, révèle l'Asadho, a clamé son innocence. Si
elle était impliquée dans la fuite de son mari, a-t-elle déclaré, elle se serait partie avec lui.
L'ex-chef Maï-Maï, Gédéon Kyungu Mutanga s'est, rappelle-t-on, évadé de la prison de Kassapa, à Lubumbashi, au Katanga, le 7 septembre, avec ses 25 hommes. À la
faveur de cette opération commando, plus de 980 autres prisonniers ont aussi pris le large.
À l'issue de la réunion du conseil de sécurité, le gouvernement provincial du Katanga a exprimé, à travers un communiqué parvenu à la presse, sa détermination de
poursuivre les évadés tout en sollicitant la collaboration de la population pour atteindre son objectif.
Une somme de 10 000 dollars américains (USD) est d'ailleurs prévue pour récompenser celui qui faciliterait la capture de ce seigneur de guerre. Quant aux autres
fugitifs, leur tête est chacune mise à prix moyennant de 500 USD.
Lucien Dianzenza