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Enquête au sud-ouest de la RDC : le pétrole au cœur des enjeux de développement de Moanda

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Créé le 15 -09-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 15-09-2011 à  14 h59 I LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE

 



En marge de la 42e réunion du Comité d'experts de l'Association des producteurs de pétrole africain (APPA), du 26 au 28 septembre à Brazzaville, les spécialistes rd-congolais ont évoqué la contribution encore faible de l'or noir au développement de la seule localité productrice dans le bassin côtier après plus de 30 ans d'exploitation.

La localité de Moanda demeure dans un état de sous-développement inquiétant et connaît actuellement l'une des plus importantes explosions démographiques sans réel encadrement des autorités compétentes. Les populations veulent se rapprocher des zones pétrolières en raison de la viabilité des projets sociaux financés par Perenco. La société pétrolière produit d'ailleurs le quart de l'énergie électrique consommée localement en assurant le traitement du gaz dans sa centrale thermique.

Dotée des infrastructures pétrolières en on shore et off shore, Perenco est la seule société à produire l'or noir dans le bassin côtier. Sa spécificité, à savoir les champs matures, explique la production plutôt faible, à peine 25 000 barils/jour. Concrètement, la société s'active à redémarrer la production dans les champs en fin de vie et les techniques utilisées exigent de gros investissements. Il s'agit de maintenir la production dans plus de 200 puits forés à terre et une centaine en mer érigée dans 27 plates-formes maritimes. Les derniers fonds injectés permettent d'envisager le passage à 30 000 barils/jour.

Production stagnante

La comparaison avec la production voisine de l'enclave du Cabinda, dont l'économie est en plein essor avec ses 600 000 barils/jours, suffit à s'interroger sur les raisons de cette stagnation. Avec une qualité moyenne proche du Brent (le brut de référence), Moanda est loin de concurrencer l'enclave du Cabinda où un seul puits on shore peut produire15 000 barils/jours, soit plus que sa production on shore de 9 000 barils/jours.

Pourtant, la même roche génère le pétrole à la fois de Moanda et du Cabinda. À en croire un spécialiste, il existe une explication à ce décalage de production. «C'est en rapport au système fermé de réservoirs. Pendant les mouvements géologiques qui ont conduit au piégeage de l'huile en place, l'on pouvait avoir de grands et petits réservoirs. Le destin en a décidé ainsi. Et puis, au Cabinda, l'on a des structures plus intéressantes qu'en RDC. Les surfaces exploitées jouent un rôle non négligeable », a-t-il soutenu.



Tourisme en panne

La localité de Moanda est la seule agglomération côtière du pays dotée d'une façade maritime de 40 km, l'unique porte d'entrée et de sortie du pays. Pourtant, ce double avantage d'être une ville pétrolière et de donner directement accès à l'océan Atlantique, sans compter la construction prochaine d'un port en eaux profondes à Banana, n'a pas aidé à transformer l'économie locale restée très précaire et totalement dépendante des activités liées au pétrole.

Le tourisme est au plus bas, à l'image de l'un des plus anciens hôtels de luxe de l'époque coloniale, le Mangrove, réduit actuellement à une simple gargote et menacé par l'avancée de la falaise chaque année. Même la plage a cessé de drainer du monde comme auparavant et aucun aménagement sérieux ne permet d'exploiter convenablement les vues uniques, notamment sur l'océan omniprésent sur l'étendue de la ville et sur l'embouchure.

Selon les spécialistes, le pays doit mûrir son approche de développement de l'industrie pétrolière, au besoin, en tirant suffisamment des expériences de ses voisins, afin de veiller aux retombées autant sur l'économie locale et nationale que sur le social et l'environnement. Outre les opportunités du secteur du tourisme, la localité de Moanda et le Bas-Congo dans son ensemble, offrent un accès aisé à des marchés de consommation importants tant à Kinshasa, Cabinda et Soyo qu'aux marchés internationaux par les ports de Boma, de Matadi et bientôt de Banana. La route de Banana est aussi un lieu de concentration des pêcheurs artisanaux ; ils sillonnent la mer à l'aide des pirogues, parfois motorisées.

Laurent Essolomwa

Photo 1 : Les restes de l'hôtel de luxe Mangrove de Moanda construit à l'époque coloniale
Photo 2 : Des splendides vues aériennes montrent l'omniprésence de l'océan Atlantique à Moanda


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