Créé le 16 -09-2011 à 01 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16 -09-2011 à 11 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Les députés et sénateurs ont retrouvé, le jeudi 15 septembre, le chemin de l’hémicycle du Palais du peuple, siège du Parlement. Question d'assister à l'ouverture
solennelle de la session ordinaire de septembre, la dernière de la législature finissante. Celle-ci ira du 15 septembre au 15 décembre 2011, avec un mois de pause, consacré à la campagne
électorale. Au cours de cette session, les parlementaires voteront le budget 2012 qui permettra au gouvernement congolais de fonctionner normalement.
« …La présente session demeure une session budgétaire. J’exhorte le gouvernement à déposer sans délai le projet de loi sur les finances, car la continuité de
l’Etat doit être assurer… », a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab. Très importante elle l’est, très expéditive elle le sera également : 63 jours seulement avant de
céder la place aux élus du 28 novembre prochain. Outre l’adoption de quelques arriérés, un seul point occupe une place de choix, à savoir l’examen et l’adoption du projet de loi portant Budget de
l’Etat pour l’exercice 2012. Mais, il y a lieu de s’interroger sur l’engagement et l’assiduité des parlementaires à prendre part aux séances, d’autant qu’ils ont déjà le cœur à la campagne
électorale.
En son temps, le président de la Chambre basse du Parlement avait déploré l’absentéisme notoire qui caractérisait certains députés. Evariste Boshab avait même
menacé de mettre sur la place publique les noms des « élus absentéistes ». Et le sujet avait défrayé la chronique. Hier encore, dans une salle des Congrès occupée qu’à un quart par les députés
nationaux, il n’y avait plus besoin de chercher des témoins.
Déjà hier, à la cérémonie d’ouverture de la session, l’on a pu lire l’embarras de choix sur le visage de plus d’un élu. C’est dire que les parlementaires sont
écartelés entre achever leur travail de légiférer et rentrer auprès du même peuple pour solliciter un énième mandat.
Entre les deux, il y a donc à craindre que les députés – surtout eux – n’entrent pas en profondeur, avec des débats de fond, pour doter l’Etat d’un « budget
conséquent » à la taille d’un pays qui se veut « émergent », selon les propres termes du chef de l’Etat aux cadres de la Majorité présidentielle, le mercredi 14 septembre, dans sa ferme de
Kingakati.
Une autre question est celle de savoir si le quorum sera réellement atteint pour voter ce budget 2012 ; un précieux outil de travail pour le gouvernement. Car
depuis le mardi 30 août 2011, les sénateurs et les députés ont séché les activités de la session extraordinaire débutée le 6 août dernier avant de la suspendre carrément, alors qu’elle devait se
terminer le 5 septembre 2011.
Depuis donc le mardi 30 août, les parlementaires ont rejoint leurs fiefs électoraux où ils ont déposé calmement leurs dossiers de candidatures pour être en règle
avec les élections projetées au 28 novembre 2011, à travers tout le territoire national. La plupart d’entre eux sont dans l'arrière-pays. Au moment où s’ouvre, à Kinshasa, la session ordinaire de
septembre, beaucoup sont encore entre deux pirogues pour atteindre leurs fiefs électoraux. Vont-ils rentrer à Kinshasa pour participer à la dernière session de la législature, axée
essentiellement sur le vote du budget 2012 ?
Quoiqu’il en soit, cette session est celle de la « dernière chance » où les élus du peuple devront travailler avec méthode afin de faire aboutir certaines
initiatives en souffrance, dont les lois sur la réforme de la Police nationale congolaise et des Forces armées de la RDC. La survie de la Nation en dépend.