Créé le 16 -09-2011 à 01 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16 -09-2011 à 17 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE SOFT
La société civile entend poursuivre son plaidoyer régional pour la certification des minerais afin de combattre le commerce illégal et l’identification des mines. Elle regrette que le protocole sur l’exploitation illégale des ressources ne soit pas encore totalement appliqué. Pourtant, les causes qui en sont à la base sont identifiées.
Il s’agit par exemple, de l’irresponsabilité es États de la région qui négligent bonne gouvernance, le non respect des normes légales et de transparence par les
compagnies multinationales, la persistance des groupes armés non contrôlés dans la région, la faiblesse des administrations de la région. Mais aussi la corruption systématique des agents de
l’État, la pauvreté dans la région, le manque de valeur morale des multinationales et l’implication des militaires et des agents de l‘Etat dans l‘exploitation des ressources naturelles. Le
plaidoyer régional de la société civile consiste à faire prendre conscience aux décideurs politiques que l’exploitation illégale et le commerce illicite des ressources sont réels et se
consolident dans la région. Que cette exploitation contribue à l’instabilité, aux conflits, à la fraude minière, à la corruption et à la pauvreté, etc.
Qu’elle s’accompagne d’abus de droits humains, notamment les atrocités, les violences sexuelles, etc. La société civile note que cette situation prive les États de
revenus importants.
Qu’elle est à la base de la destruction massive de l’environnement, favorise le trafic d’armes et soutient les groupes armés.
En novembre dernier (11-12), la société civile de la région des Grands lacs avait organisé à Kinshasa son sommet alternatif. Il y a été fait l’état des lieux de
l’exploitation illégale des ressources dans les Grands lacs africains... Pour résoudre ce problème, la société civile demande aux chefs d’État de la région des Grands lacs de revisiter et
d’harmoniser les politiques institutionnelles et législatives de gestion des ressources naturelles, d’harmoniser les législations commerciales (fiscales, douanières et statistiques). -
Mais aussi de mutualiser les politiques commerciales par la définition de stratégies communes et le partage de bonnes pratiques, de renforcer la gouvernance par le
contrôle des prix, la traçabilité, les règles d’origine et la certification, d’adhérer et d’appliquer les mécanismes existant (KPCS, ITIE, DDI, Diligence raisonnable) et les principes de l’OCDE
pour renforcer l’application du Protocole d’accord et de s’investir dans les efforts de répression des violences faites à la femme.
Patience KIMVULA