Créé le 16 -09-2011 à 01 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16 -09-2011 à 17 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE SOFT
Iront ou n’iront pas en grève les travailleurs de la MIBA ? En tout cas, officiellement, la délégation syndicale se campe toujours sur sa position, paiement des
salaires on c’est k débrayage. Pourtant, il semble bien qu’en coulisses, des négociations auraient abouti à refroidir les ardeurs de l’intersyndicale d’autant plus qu’un mois de salaires a été
versé aux quelque 6.000 agents de la Minière Bakwanga.
Pour la haute direction de la MIRA, les recettes réalisées par l’entreprise serviront en priorité à renouveler son outil de production.
La Minière de Bakwanga a repris, il y a quelques mois, à produire et à vendre du diamant. Le gouvernement avait dû subventionner la MIRA avec une enveloppe de Usd
10 millions entre fin août et fin septembre 2010- «C’est sur demande du chef de l’Etat. L’est quelque chose de très sérieux», avait fait comprendre la ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda.
Qui laissait entendre que des industriels pétroliers s’étaient également manifestés pour la relance de la Minière. Seulement, jusque-là, à Mbuji-Mayi, l’on n’a pas encore vu venir quidam du
secteur de l’or noir désireux de s’associer à la Minière pour la reprise industrielle de la production du diamant. Si bien que de l’avis de l’intersyndicale de la Minière, l’on en est encore à
une reprise minimale de la MIRA. Et, il reste que le gouvernement ne tient pas trop souvent à ses engagements.
Les besoins de financement de la MIRA, comprenant une restructuration durable de la dette ainsi que la réhabilitation de l’outil de production, ont été établis, au
terme d’un audit réalisé par le COPIREP, entre Usé 190 millions et Usé 240 millions.
Pour le gouvernement, l’enveloppe de Usd 10 millions accordée à la Minière servira à réhabiliter son outil de production pour près de Usd3,5 millions, à acquérir
des engin neufs capables de broyer la kimberlite pour Usd 5,5 millions et enfin à certifier les réserves potentielles minières de la Minière de Bakwanga. Le banc syndical de la Minière regrette
que les ressources humaines soient le cadet des soucis du gouvernement dans son plan de relance de la MIRA. Ici, l’on rappelle qu’à l’époque de Christine Trissé, alors Présidente administratrice
déléguée, PAD, de l’entreprise, il lui a fallu faire la descente de Kinshasa, recueillir 21 signatures! pour obtenir un petit mois de salaires des travailleurs de la MIRA, Il nous revient qu’une
bonne partie de 6.000 travailleurs de la MIRA a été versée dans la Fonction, on ne sait trop pourquoi. La Minière de Bakwanga ne figure pas sur la liste de la vingtaine d’entreprises muées en
société commerciale parle décret 09 du 24 avril 2009 du Premier ministre, Adolphe Muzito. Pour le CQPIREP, la stratégie définitive de la MIBA consistera à associer les privés au développement de
ses potentialités minières ayant rang de gisement de première classe par leur regroupement en deux filiales distinctes; à savoir celle de diamant d’une part et celle de nickel d’autre part. Au
terme d’un audit stratégique et organisationnel procédé par le Comité de pilotage de la reforme des entreprises du Portefeuille, il a été établi que la Minière de Bakwanga dispose des réserves
potentielles en nickel chrome élevées de l’ordre de 1,7 mt pour une valeur in situ d’environ Usd44 milliards. La MIRA dispose de 8J3SKm2 en permis de recherche et 19.486Km2 en permis
d’exploitation.
L’audit réalisé par le Comité de pilotage de la reforme des entreprises du Portefeuille a également proposé la mise en place d’une mission de stabilisation des
activités de la MIRA avec le concours des experts internationaux. Mais seul un Canadien Ovian, ancien du très controversée KMT, a été nommé ADG de la Minière en dépit de la vague des
protestations non seulement des travailleurs de la MIBA mais aussi de l’opinion publique ê Mbuji-Mayi. Pour calmir l’ire de l’opinion, un fils de terroir, Greg Bakandeja, sera nommé PCA, À
présent qu’il est démis de ses fonctions, des analystes redoutent que le bras de fer qu’il opposerait à la ministre du Portefeuille ne verse dans des considérations ethno-politiques, La Minière
est le centre névralgique de l’économie au Kasaï. Quand la MIBA tousse, le Kasaï attrape un gros rhume. Les travailleurs de la Minière réclament Sans -60 mois- d’arrières de salaires. Ici, disent
les agents; on travaille à crédit. En tout cas Mbuji-Mayi, l’on estime que l’expérience des experts tentée dans d’autres entreprises comme l’ONATRA, la GECAMINES, etc., a tourné à la confusion et
ruiné davantage ces sociétés. Et que la MIBA ne servira plus de cobaye pour tenter d’autres modes de gestion inventés dans le labo du COPIREP et/ ou du ministère du Portefeuille. Ce qui est
certain est que la relance de la MIBA sera au cœur de débats politiques lors des prochains scrutins, un thème de campagne décisif dans le pays kasaïen.