Créé le 19 -09-2011 à 01 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 19 -09-2011 à 13h25 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Seule Angèle Makombo Eboum avait clairement affiché ses ambitions avant de se retirer au profit de Léon Kengo wa Dondo.
Contrairement à 2006, l'élection présidentielle se déroulera sans une seule candidature féminine. C'est ce qui ressort de la publication de la liste provisoire des
candidats à la magistrature suprême, le 16 septembre et après le démenti de Nkoy Mafuta sur une quelconque candidature de sa part à la présidentielle. Il va falloir attendre peut être 2016 pour
voir une première femme postuler à ce niveau de responsabilité.
La seule à avoir exprimé clairement ses ambitions est la présidente de la Ligue des démocrates congolais, Angèle Makombo Eboum, dont la candidature a été
retirée, en début de semaine, au profit de Léon Kengo wa Dondo. Pourtant, sa candidature avait le soutien de plusieurs autres congolaises qui croient en la chance de la femme pour changer la face
de la RDC. Elle s'est effacée pour permettre à l'opposition de présenter une candidature unique telle que souhaitée par la majorité de ses leaders.
À l'heure de la parité où les candidatures féminines sont vivement souhaitées dans les milieux sociaux, politiques, économiques et scientifiques, il aurait été
souhaitable que le paysage à ce niveau en soit autrement. C'est dire que par rapport à 2006, la RDC a reculé d'un pas quand on sait que Cathérine Nzuzi wa Mbombo avait eu, à l'époque, le courage
de participer à la présidentielle. La présidente du Mouvement populaire de la révolution était opposée à 32 hommes.
L'absence de la candidature féminine est donc à l'image des institutions de la République où le nombre de femmes est loin du seuil de 30% escompté. Aucun des
gouvernements mis en place pendant la législature 2006-2011 n'a donné sa place à la femme. Généralement, elle n'a eu droit qu'à 10% des postes gouvernementaux. Cette situation se vérifie
également tant à l'Assemblée nationale qu'à la tête des provinces du pays où gouvernent 11 hommes.
Il faut indiquer que le choix d'un tour unique à la présidentielle a également contribué à décourager les candidatures féminines dans un environnement rocailleux
pour les leaders de seconde zone. La donne politique, pensent les analystes, aura sans doute des conséquences dans la suite des événements. Notons que depuis son indépendance, la RDC n'a jamais
eu une femme à la tête du gouvernement.
Jules Tambwe Itagali