Créé le 20 -09-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 20 -09-2011 à 14h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALAMRES
Le président de l'Unc a eu un entretien téléphonique voulu rassurant avec Jean- Pierre Bemba. Faisant suite à cet entretien, le premier a officiellement écrit au
second. Il sollicite la conclusion d'un partenariat politique formel en vue de la présidentielle du 28 novembre.
Il est prévu que Bemba donne incessamment suite à cette demande . A en croire le porte-parole du Mouvement de Libération du Congo, la réponse du président national
serait sans surprise. Sous-entendu qu'elle serait positive.
La sympathie dont jouit l'ex-président de l'Assemblée nationale dans les rangs du Mlc est un secret de polichinelle. Il semble que cette ferveur a gagné l'enfant
terrible de Gemena. Lequel, empêché de compétir le 28 novembre, doit se contenter de faire jouer à son parti les seconds rôles. Pas n'importe lesquels, bien entendu. Des rôles donnant pleinement
accès au chapitre des décisions nationales.
Mais, au-delà de la réponse à renvoyer à Kamerhe, il se pose une terrible équation sur le terrain. Rien ne garantit que le quitus de l'ex-chairman du Mlc va assurer
le report automatique des voix en faveur de l'Unc. L'expérience de 2006 faisant foi, il est démontré que l'électeur congolais n'est pas un simple bois mort que l'on peut tourner et retourner dans
tous les sens.
Subjuguant pratiquement le Bandundu au premier tour de la présidentielle en 2006 avec un record de 99 pour cent, Gizenga dut apprendre cette vérité à ses dépens.
Malgré sa déification, il fut incapable de faire gagner Kabila dans son fief. Le souverain primaire lui démontra qu'il n'était pas à la merci de sa volonté.
Ce qui a valu pour le patriarche Pende en 2006, le vaut davantage pour Bemba aujourd'hui. Au second tour de la présidentielle de 2006, l'Equateur le suivit à
99 pour cent. Kinshasa à près de 70 pour cent. Ms pas plus que Gizenga, cet électorat est loin d'être la propriété privée de Bemba. Si Gizenga presque divinisé s'est cassé l'échine, que dire de
Bemba qui ne jouit pas du même statut.
Realpolitik
L'histoire politique de la planète d'abord enseigne que le report des voix doit respecter scrupuleusement la logique de mouvement des aspirations de la base. Cela
veut dire que lorsque ces aspirations exigent de tourner à gauche, il serait contre-productif de chercher à les canaliser vers un candidat de droite.
Au niveau du continent africain, la real politik recommande de tenir impérativement compte des exigences géopolitiques avant de conclure un partenariat. A ce sujet,
il est intéressant de noter que le pays s'est scindé en deux blocs géostratégiques très distincts et en apparence irréconciliables.
L'Est avait des impératifs vitaux contradictoires avec ceux de l'Ouest. Le candidat de l'Est mordit la poussière à l'Ouest et vice-versa. C'est principalement à
cause de cette contradiction vitale et thématique que Gizenga ne fut guère capable de faire gagner Kabila au Bandundu.
Les donnes n'ont pas évolué. La thématique vitale de l'Est demeure en fiévreuse concurrence avec celle de l'Ouest. Il s'avère dès lors difficile voire impossible
d'entraîner les électeurs d'un bloc à la suite d'un leader de l'autre bloc. Bemba réussira-t-il le miracle du siècle?
La présence d'un Tshisekedi, d'un Kengo et d'un Adam Bombole dans la course, ne va nullement faciliter la tâche de l'ex-vice Président de la Rdc. Les trois
prétendants vont certainement faire ombrage à tout report des voix en cas d'alliance Mlc-Unc certifiée. A moins de les associer à la transaction.
LP