Créé le 22 -09-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 22 -09-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : congonews
En lieu et place de rallier l'autre plate-forme de l'opposition, qui réclame l'accès au serveur central, l'élu national de Luiza, au Kasai Occidental et président
national de l'ENVOL, Delly Sesanga, exhorte ses pairs de l'opposition à prendre des dispositions pour placer des témoins dans 62.000 bureaux de vote que la Commission Electorale Nationale
Indépendante a réparti à travers le pays pour barrer la route à la tricherie. Pour lui, si l'opposition veut aller à l'alternance, il faut qu'elle se mette ensemble et déployer des observateurs
dans tous les bureaux de vote. L'homme avance que c'est l'une des raisons qui a fait que son ancien parti politique, le Mouvement de Libération du Congo puisse perdre les élections en 2006. Le
président national de l'ENVOL a fait cette déclaration au cours d'une interview accordée à quelques organes de presse, qui l'ont rencontré dans ses bureaux huppés de la commune de
Kasa-Vubu.
Pourquoi avoir commencé par le District de la Tshangu?
Nous avons commencé par le District de la Tshangu parce que c'est District dans lequel le besoin du changement s'est toujours fait sentir avec beaucoup d'acquitté.
Les difficultés de ce District nous ont convaincu que c'est par là qu'il fallait commencer la présentation, de nos candidats autour du thème de cette campagne qui est la voie du changement, la
voie de l'ENVOL.
Est-ce que la population a été réceptive?
Absolument Les militants de l'ENVOL qui sont venus et qui ont acclamés leurs candidats pour la prochaine législature, nous ont montré leur engagement de poursuivre
la voie du changement.
Quel était votre message?
Nous avons clarifié notre base de la Tshangu sur le bilan que le président de la République a fait de la législature actuelle, de son mandat à la tête du pays. Un
bilan qu'il a estimé positif mais, qui est contredit par le fait.
Qu'est-ce que vous avez exactement fait?
Nous avons montré à la population que la majorité sortante a échoué et a cela s'ajoute e fait que le président de la République, soit il a menti siemens sur
certains éléments de son bilan, soit il a été induit en erreur mais il a dit lui-même dans son discours, qu'il avait une équipe qui était rodée, nous comprenons pourquoi il y a une telle incurie
à la tête de l'Etat et à la tête du pays, c'est pourquoi, nous avons interpellé la population qui était présente que nous devrions nous investir plus que jamais dans la recherche d'une voie de
changement dans une alternance réelle.
Vous voulez dire que le pouvoir actuel s'est livré dans des actes de corruption?
Mais écoutez, lorsqu'on voit des coûts auxquels ces marchés sont aujourd'hui adjugés et exécutés, on comprend très bien qu'il y a une forte corruption
institutionnalisée dans le pays et le besoin de la population d'avoir des bonnes routes passe après les préoccupations exprimées par ceux qui gouvernent. Nous pensons sérieusement que la plupart
de ces marchés doivent être audités et que ces audits font mettre à nue un certain nombre des pratiques qui ne sont pas dignes d'une République démocratique.
Est-ce que vous pensez qu'il y a des gens à indexer?
Nous pensons sérieusement qu'il y a des indices qui laissent à penser cela, d'autant plus que lorsque nous avons été aux affaires, nous avons réalisé Un certain
nombre des travaux, qui n'ont pas atteint le coût auquel on présente aujourd'hui ce qui est fait. Il faut prendre en considération… Prenez le cas par exemple l'Hôpital du Cinquantenaire, c'est
100 millions USD, que l'on a engagé là-dessus pour 450 lits tout simplement et vous dit que c'est un Hôpital qui va résoudre le problème des consultations, avec 3.000 consultations par jour. Ce
n'est pas fini, prenez le tronçon sur le Boulevard du 30 juin, c'est 60, 80 et que sais je encore. C'est de l'argent d'abord qui est mal dépensé et ensuite, quand on regarde les travaux qui sont
exécutés, ils ne peuvent pas mériter ces coûts là et donc, nous estimons qu'il y a des indices qui laissent penser qu'il y a des peaux de vin qui sont versés à l'occasion de ces types des
marchés.
Mais à quoi a servi l'Assemblée nationale devant tous ces cas?
Mais, vous savez que la majorité actuelle n'a pas d'incurie qu'à l'exécutif. L'incurie de la majorité, c'est aussi au niveau de l'Assemblée nationale. Voilà
pourquoi, nous voulons que cette majorité sorte et c'est ce que nous avons 1it. à nos membres lorsque nous, nous sommes retrouvé à la Tshangu, parce qu'au niveau de 'Assemblée nationale que ce
soit les commissions d'enquêtes ou encore les questions qui sont posées, lorsqu'elles mettent à nue les incohérences, l'incurie, l'incompétence et la corruption des dirigeants, la majorité s'est
toujours déployée pour les protéger, à user parfois des moyens illicites pour pouvoir bloquer l'Assemblée dans son vote contrôle. C'est pourquoi, nous disons parce que nous croyons à la
démocratie que [es concitoyens doivent nous donner cette fois- ci une majorité qui va nous permettre à ce que le pays soit gouverné correctement et qu'on soit en situation de pouvoir sanctionner
les cas des bévues lorsqu'elles sont constatées.
En 2006, vous êtes élu députés sous les couleurs du MLC. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, quel sera votre nouveau message?
Je pense d'abord que le discours n'a pas changé. La volonté de changer des choses dans ce pays est restée constante. Nous avons manifesté à l'endroit du MLC,
lorsque nous en étions membre, notre volonté de pouvoir transformer les choses à l'intérieur mais l'inertie, l'incapacité de la Direction à pouvoir intégrer les dynamiques nouvelles, nous ont
convaincu en dernier ressort de pouvoir conduire cette démarche dans, le cadre d'une autre formation politique. Nous faisons aujourd'hui, ce que nous n'avons pas fait au niveau du MLC.
Comme quoi?
Par exemple cette ouverture au niveau de l'Est du pays. Je vous annonce que nous sommes à l'Est du pays dans certaines circonscriptions où nous avons présenté des
candidats avec la ferme volonté d'être élu, d'être compris par nos concitoyens.
Nous avons voulu consolider ce que nous avions au Kasaï.
Nous voulons également cette ouverture sur le Bandundu, le Bas-Congo et dans d'autres provinces. Nous sommes un mouvement qui va à la conquête du
pouvoir.
Vous pensez que votre ancien parti politique, n'est plus en mesure de faire ce qu'il a fait en 2006?
Je n'ai pas à juger le MLC de ce qu'il est devenu. Je pense tout simplement que c'est une grande formation politique dans ce pays du point de vue historique. Il
reste que nous devons rester réaliste et voir que le MLC doit penser à son avenir et convaincre nos concitoyens sur le fait qu'il incarne cet avenir qu'il souhaite ardemment dans leur pays. C'est
une conquête à faire.
L'opposition va en ordre dispersée à l'élection présidentielle. N'est-ce pas une victoire de Kabila qui se profil à l'horizon?
Au niveau de l'ENVOL, nous avons toujours dit qu'il fallait un candidat commun de l'opposition. C'est même l'ENVOL qui a lancé le concept du candidat commun de
l'opposition. Depuis le mois de janvier de cette année, nous avons rencontré l'ensemble des leaders politiques de l'opposition (Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Léon Kengo Wa Dondo, Jean Pierre
Bemba) et les autres, nous avons toujours pensé que dans une élection à un tour, il fallait que l'objectif de la conquête du pouvoir puisse être dissocié de celui de l'exercice. J'ai l'impression
qu'aujourd'hui, qu'on est entrain de mener les deux.
Quel était votre critère pour un candidat commun?
Nous avons dit que le candidat qu'il sera choisi ne soit pas seulement le reflet d'une petite entente entre les petits microcosmes de la classe politique qui
s'appelle opposition mais, que ce soit quelque chose qu'il soit en phase avec la société r-dcongolaise.
Qu'est-ce qu'il fallait donc faire?
Il faut choisir un candidat commun qu'il soit' en situation de pouvoir l'emporter sur Joseph Kabila et nous n'avons pas mâché nos mots depuis le début pour dire que
celui qui incarnait le mieux et qu'il présentait les meilleures chances, c'est Etienne Tshisekedi. Mais pour pouvoir l'emporter, il fallait qu'Etienne Tshisekedi ainsi que tous les autres
puissent se rassembler dans le même élan pour sécuriser la route qui nous mène à la victoire. Je voudrais dire et c'est ce que nous avons dit devant nos membres à l Tshangu que si l'opposition,
que ceux qui prétendent aujourd'hui aller à l'élection présidentielle, étaient responsables de l'échec de l'opposition par rapport à l'alternance à laquelle s'attend la population, eh bien, ils
doivent savoir qu'ils auront une responsabilité lourde par rapport à l'histoire de ce pays et que la sanction viendra également de la part de la même population à l'égard d'une classe politique,
qui n'aura pas été capable de se transcender, de se de passer pour ouvrir à la population de quoi elle s'attend.
Finalement, ce n'est pas Tshisekedi qui bloque?
Je pense qu'il y a deux conceptions. La première veut que l'exercice du pouvoir soit réglé hic et nunc, c'est-à-dire qu'on sache maintenant qui va faire quoi après
les élections. Cette voie là sur laquelle beaucoup se sont engagés et sur laquelle beaucoup ne disent pas pourquoi ils se sont engagés parce que c'est une voie qui mène à l'impasse, on ne peut
pas d'entrée de jeu aujourd'hui sans savoir quelle est la configuration postélectorale dans les différentes Assemblées, dire tout de suite qui va faire quoi. Mais sur le plan du principe, je
crois qu'il y a des avancées qui ont été faites où notamment Tshisekedi accepte le principe que le partage de l'exercice du pouvoir dans le cadre des Institutions qui viennent soient accepté par
tous.
C'est dans ces conditions qu'il revient qu'ensemble, qu'on puisse créer les conditions pour que cela advienne.
A Masina, vous avez dénoncé que la majorité s'est lancée dans une nouvelle stratégie. Laquelle?
Le chef de l'Etat dit que le PPRD et sa majorité coalisée ont réussi. Mais comme résultat des candidats y compris certains barons du PPRD, du gouvernement. Ceux qui
tiennent ce pays depuis cinq ans, sont incapables de partir aux élections sur leur propre liste, c'est-à-dire sur les listes du PPRD. C'est une indication qu'ayant échoués, ils veulent duper le
peuple.
La CENI a répondu favorablement au groupe du Fatima, est-ce une victoire sur le camp de Sultani, qui avait signé le Code sans exiger les préalables?
Au moment où nous avons signé le Code de bonne conduite le principe de ce qu'il ait des membres, de l'opposition et de la majorité, qu'ils puissent aller regarder
le fichier électoral le principe était acquis. Aujourd'hui, il n'y a aucun principe nouveau. Il y a le fichier électoral sur lequel on fait la répartition des sièges et sur base de cette
répartition des sièges que beaucoup contestaient, ils ont déposé des listes et sur base de ce même fichier électoral et de la même CENI dont on contestait la légitimité de ces dirigeants tout le
monde a déposé sa candidature de la présidentielle aux législatives, crois qu'il faut séparer le cinéma du reste.
Eric MASIMO