Créé le 23 -09-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 23 -09-2011 à 10 h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'ONG note que le gouvernement a abandonné les Congolais rentrés au pays, malgré des promesses faites pour leur prise en charge sociale. Dans un communiqué
publié le 21 septembre, l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) note que plusieurs Congolais rapatriés de la Lybie ont été chassés des hôtels et dorment dans des
salles d'églises. Dans le lot, selon l'ONG, on compte 23 enfants en âge scolaire ne pouvant pas aller à l'école et deux femmes qui ont accouché dans des conditions très difficiles et manquent
d'assistance. L'organisation relève également que deux personnes du troisième âge sont dans des conditions qui les exposent à une mort certaine alors que trois autres rapatriés malades demeurent
sans soins.
Face à la situation dans laquelle vivent ces Congolais et devant les nécessités qui se présentent, l'ONG demande au ministre des Affaires sociales et action
humanitaire de prendre des mesures urgentes pour la réalisation de la promesse faite par le gouvernement. Il s'agit, selon l'Asadho, de faciliter la réinsertion sociale et économique de ces
rapatriés. Elle sollicite également de ce ministère la prise en charge urgente des rapatriés malades et ceux du troisième âge.
Au gouverneur de la ville de Kinshasa, l'ONG recommande de prendre des mesures urgentes pour que les enfants en âge scolaire soient inscrits dans les écoles aux
frais de l'État congolais. Elle l'exhorte aussi d'interdire tout délogement des rapatriés des hôtels où ils ont été logés par le gouvernement jusqu'à leur réinsertion sociale.
L'Asadho rappelle que 163 Congolais dont 31 femmes, 41 enfants et deux personnes du troisième âge qui étaient en difficulté en Libye ont été ramenés dans la
capitale congolaise, dans la période du 6 et du 9 mars, par le gouvernement congolais à cause de la guerre civile que connaît ce pays. Selon l'ONG, ils ont été accueillis à l'aéroport
international de N'Djili par le gouvernement de la République et ont été logés dans certains hôtels de la ville de Kinshasa en attendant leur réinsertion sociale promise par le ministre des
Affaires sociales et action humanitaire, Ferdinand Kambere, et le gouverneur de la ville-province, André Kimbuta.
Citant les informations qui lui sont parvenues, l'Asadho note que 48 heures après leur arrivée, il a été remis à chacun des rapatriés la somme de vingt dollars en
leur demandant de libérer les chambres d'hôtels. Mais, après l'entretien qu'ils ont eu, le 14 mars, avec le gouverneur, ils recevront chacun la somme de 100 dollars à titre de prise en charge
globale. Face aux menaces de libérer les chambres d'hôtels qu'ils occupent, les rapatriés ont rencontré le ministre Ferdinand Kambere. Selon l'ONG, ce dernier a écrit aux hôteliers en promettant
que le gouvernement devra payer leurs factures.
Près de cinq mois après ces promesses, ces rapatriés ne sont pas encore réinsérés socialement et subissent des menaces de délogement.
Lucien Dianzenza