Créé le 25 -09-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le diamche 25-09-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les statistiques ont été confirmées par le président de la Céni, au cours d'un échange avec les ambassadeurs des pays africains accrédités dans le pays. Au fur et
à mesure que se rapproche l'échéance du 28 novembre fixée pour les élections présidentielle et législatives, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en bute à de sérieux
problèmes de nature, si on n'y prend garde, à décrédibiliser le processus électoral. Outre la campagne précoce à laquelle se livreraient les candidats de la Majorité présidentielle (MP), elle
aurait maille à partir avec l'opposition qui tient absolument à auditer le fichier électoral.
Au cours d'une rencontre organisée dernièrement à l'hôtel Memling entre le bureau de la Céni et les partis politiques de l'opposition, Daniel Ngoy Mulunda a mis un
bémol quant à l'idée d'ouvrir le serveur central de son institution à la seule opposition. Le président de la Céni tient à ce que la MP désigne également ses experts pour travailler en synergie
avec leurs collègues de l'opposition de sorte à minimiser les éventuelles contestations.
Entre-temps, l'opposition qui a déjà désigné ses délégués attend que la Céni, encore hésitante, lui renvoie l'ascenseur. En faisant de l'audit du fichier électoral
la condition sine qua non pour signer le code de bonne conduite, l'opposition bloque la Céni qui a tout intérêt à poursuivre le dialogue afin d'aboutir à un compromis devant garantir la tenue des
élections réellement libres et transparentes. À ce propos, il a été révélé qu'à l'issue de l'opération de révision du fichier électoral, 119 000 doublons ont été détectés par l'organe de
gestion des élections.
Abordant la question lors de l'entretien qu'il a eu avec les ambassadeurs des pays africains accrédités en RDC, le président de la Céni était on ne peut plus clair:
«Les doublons techniques sont évalués à 40 %, tandis que les doublons criminels, provoqués par des personnes qui se sont fait enrôler plus d'une fois, sont à 60% ». Daniel Ngoy Mulunda a indiqué
que son institution se préparait à déposer, en octobre, les doublons criminels à la justice congolaise afin de sanctionner les auteurs de cette balourdise.
À deux mois des élections, des difficultés d'ordre logistique continuent à se poser avec acuité dans le pilotage du processus électoral. Tel est le cas des pannes
fréquentes des machines qui obligent souvent la Céni à passer de nouvelles commandes. À ce sujet, il nous revient que le gouvernement avait débloqué huit millions de dollars américains pour
l'affrètement des avions devant transporter le matériel électoral commandé en Chine (97 tonnes de kits électoraux) au Liban et en Allemagne. Ces kits électoraux arrivent à compte-goutte,
obligeant parfois le président de l'institution à se mouvoir dans les capitales concernées pour s'assurer de leur convoyage.
« Nous nous employons à répondre aux attentes de la classe politique congolaise », a déclaré Daniel Mulunda qui estime que son institution est sur la bonne voie,
nonobstant les quelques faiblesses inhérentes à toute œuvre humaine.
Alain Diasso