Créé le 26-09-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 26-09-2011 à 16h10 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Tous sont disposés à accepter le verdict des urnes. Tous le clament dans leurs déclarations publiques. Le chef de l’Etat l’a fait devant les membres de sa famille
politique à Kingakati. Pour Joseph Kabila, les élections du 28 novembre 2011 doivent se passer dans un climat apaisé. D’ailleurs, le cycle électoral est une obligation constitutionnelle. A
échéance de cinq ans, les mandats des dirigeants doivent être renouvelés par le souverain primaire.
Du côté de l’Opposition, l’on a embouché le même langage d’apaisement. Déterminés à assurer l’alternance, l’Opposition, dans sa pluralité, compte reprendre le
témoin des mains de l’actuelle Majorité, de manière tout aussi «apaisée». Pour tout justifier, l’Opposition affirme que toutes les revendications allant de l’accès au serveur central, en passant
par le comptage manuel sont une démarche démocratique visant à rendre toutes contestations sans objet.
La position de la Commission électorale nationale indépendante est également un signal fort de sa détermination de ne favoriser personne lors de prochains votes. En
acceptant de faire auditer le fichier électoral à travers l’accès au serveur central, la CENI est disposée à jouer à fonds le jeu de la transparence tous azimuts. Ce qui revient aussi à démontrer
les bonnes dispositions pour s’assurer d’une issue apaisée des élections. Toutes les parties sont visiblement acquises à l’apaisement et à l’acceptation du verdict des urnes.
D’où viendrait alors le danger ? Il faut le chercher ailleurs, loin des acteurs apparents. Toute la préparation psychologique actuelle doit participer d’une volonté
de regarder dans la même direction, celle des intérêts majeurs des Congolaises et des Congolais pris dans leur diversité. La tenue des élections présidentielle, législatives et autres, à
intervalle de 5 ans est le signe de maturité de tout un peuple longtemps soumis à la dictature.
L’acceptation du verdict des urnes est également considérée comme l’acceptation de la démocratie dans sa compréhension universelle. Le souverain primaire à qui la
parole est remise, usera de son pouvoir dans l’ultime objectif de voir sa volonté se réaliser avec espoir de requalifier son vécu quotidien. Tous ceux qui vont concourir sont avertis. Il ne
suffit pas de prendre part aux scrutins, il faut aussi en accepter préalablement les règles du jeu. L’issue apaisée ou pas des élections dépendra donc du degré de responsabilité des acteurs
impliqués. Le peuple étant appelé à trancher que personne ne s’oppose à sa volonté, par quelques manœuvres que ce soit : violence ou malice.