Créé le 26-09-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 26-09-2011 à 17h15| AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
Ces élus sont appelés à avoir le courage de leur choix. Ils ont volontairement postulé sur les listes des partis autres que ceux qui les ont mandatés au Palais. Ils
ont donc démissionné de fait leurs anciennes formations politiqués et doivent, par conséquent, renoncer à leurs mandats respectifs, conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée
nationale.
Ils vont devoir faire face à leurs propres consciences... et au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale; Ils doivent choisir entre leurs anciennes amours et
leurs nouvelles formations politiques. Certains députés sont sans nul doute devant le dilemme de leur vie : pour s’être porté candidats sur des listes autres que celles des partis dont ils ont
obtenu mandat à l’issue des législatives de juillet 2006 pour siéger à l’Assemblée nationale, ces élus doivent suivre l’exemple de Vital Kamerhe et Pius Mwabilu Mbayu, ces ex-élus PPRD qui ont
quitté le parti et renoncé en même temps à leurs mandats respectifs !
Se jeter dans la bataille pour la députation nationale du 28 novembre 2011 devait être une banale formalité pour tous les candidats.
Sauf que l’aventure est en train et de virer au vinaigre pour certains, pas prêts à abandonner le chemin de l’hémicycle de Lingwala mais désormais butés à une dure
réalité : se conformer à l’article 85 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui contraint tout député ayant librement quitté son parti à renoncer à son mandat parlementaire.
Volontairement ou sans s’en rendre compte, des députés se sont fait surprendre. Pris à leur propre piège.
Ils vont faire parler d’eux auprès de leurs bases et de l’opinion selon qu’ils se plieront ou pas à la volonté du législateur.
Qu’ils le digèrent ou pas, des dizaines voire des centaines d’élus vont se séparer de leurs collègues et laisser la place à leurs suppléants qui n’attendent que
cette occasion pour goûter, fut-ce pour les quatre ou cinq mois restants, aux délices d’être honorables.
Et si la logique devait être poussée jusqu’au bout, ce sont les députés suppléants qui, après la validation de leurs mandats, devront bénéficier des indemnités de
sortie de toute la législature. Parmi les violeurs de l’article suicide, une vingtaine que les limiers d’AfricaNews ont découverts.
Leurs noms : Delly Sesanga, ancien du MLC, candidat sur la liste ENVOL dans la circonscription de Luiza, au Kasaï occidental, Alex Kande, un autre élu du MLC
inscrit sur la liste CAAC dans la même province, notamment dans la ville de Kananga.
Quatre autres ex-élus MLC sont logés à la même enseigne: Faustin Kambala Ilunga, l’actuel président de la commission PAJ de l’Assemblée nationale répertorié sur la
liste CAAC, à Tshikapa, Pitchou Bolenge, passé sur la liste MSR à Funa, Yves Kisombe sous le label du Bloc des nationalistes rénové -BNR- à la Lukunga, et Adam Bombole, signalé candidat
indépendant à la présidentielle et à la députation nationale.
Entre le marteau de l’ambition et l’enclume de la légalité
Des députés ex-UDEMO sont également pris à ce même piège : Cyrille Manzembele et Ticien Longomo pour le compte de l’Alliance des démocrates mobutistes -ADEMO-, Gape
Monoko, parti renforcer le contingent du MSR en Province orientale et Jean-Pierre Kpawili, retrouvé dans le quota de la DDC. La même DDC voit son président national Jean-Marie Ingele Ifoto
quitter les Forces du Futur/Camp de la Patrie.
Avec lui ses anciens courtisans Denis Kambayi et Patcho Panda, nouvelles recrues de RRC.
Dans les mêmes rangs de RRC figure aussi Serge Kayembe.
Les trois ont été aperçus à la dernière sortie remarquée de Joseph Kabila à Kinagakati-Buene, à l’Est de Kinshasa. Ancien du RCD, le député de la Tshangu Matadi
Neng a Gamanda est passé au MSC comme son compère député provincial de Kinshasa Laurent Batumona. Une dame e signale dans le groupe : Elysée Dimandja, ancienne élue CODECO enregistrée sur la
liste UDECF à Funa.
Ces élus ont peut-être pris soin de cacher leur jeu mais les listes provisoires publiées par la CENI les ont dévoilés. Ils sont pris entre le marteau de l’ambition
ou de la liberté et l’enclume de la légalité.
D’autres noms sont encore tapis dans l’important portefeuille des noms que la CENI a publié.
Nous nous ferons le devoir de les démasquer et d’en faire écho au souverain primaire, le seul détenteur du vrai pouvoir. A ces honorables députés, qui ont pris la
décision de violer, volontairement ou non, leur propre règlement intérieur, l’opinion dit : dégagez! Et avec vous tous les avantages dus à votre rang. L’heure des suppléants, qui auront trimé
quatre ans durant, a sonné.
Natine K.