Créé le 27-09-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-09-2011 à 11 h05| AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Depuis le début de ce mois, plus de 1000 prisonniers se sont soustraits de leurs lieux de détention en RDC. Après Lubumbashi (Katanga) et Mbandaka (Équateur), le
syndrome des évasions dans le pays a atteint la ville de Tshikapa, au Kasaï Occidental, où 114 détenus ont quitté la prison centrale le 25 septembre. Selon l' « Agence Chine nouvelle », l'évasion
aurait été favorisée par l'écroulement d'un mur de ladite prison la veille.
L'on compte notamment un prisonnier tué et plusieurs autres blessés lors de l'opération, la troisième du genre depuis le début du mois de septembre. Des sources
locales ont précisé, à cet effet, que la personne décédée avait reçu une balle dans la tête lorsqu'elle escaladait le mur de la prison. Cette institution pénitentiaire compte au total 188
prisonniers.
Cette nouvelle évasion apporte de l'eau au moulin de ceux qui ne cessent de critiquer l'absence de sécurité dans les prisons de la RDC. Car en moins d'un mois, ce
sont plus de mille prisonniers qui se sont échappés des prisons dont 963 au Katanga. L'état de délabrement avancé des infrastructures et les mauvaises conditions alimentaires seraient notamment à
la base de ces évasions.
Selon des rapports des ONG locales et internationales, les institutions pénitentiaires de la RDC sont pour la plupart surpeuplées. Les policiers et autres
militaires commis à la sécurité des prisons sont souvent en nombre inférieur et sous équipés pour faire face à des éventualités. C'est notamment pour pallier ces difficultés que le gouvernement
avait décidé d'orienter les détenus vers certaines prisons moins peuplés en Équateur, en Province Orientale et au Katanga.
Notons que l'évasion d'environ un millier de prisonniers de la prison de Kassapa, à Lubumbashi, parmi lesquels le principal chef Mai-Mai Gédéon Kyungu Mutanga et
des militaires suspectés d'avoir participé à l'attaque de l'aéroport de Lubumbashi avait suscité une vive polémique au sein de la population. Des voix se sont levées pour exiger la
réincarcération du chef Maï Maï, auteur de plusieurs exactions au nord-Katanga.
Ces évasions sont d'autant plus dangereuses qu'elles interviennent à la veille des élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre et peuvent
remettre en cause la sécurité des individus ainsi que de leurs biens dans chacune des villes touchées par ce phénomène.
Jules Tambwe Itagali