Créé le 27-09-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-09-2011 à 11 h05| AFRIQUE REDACTION
PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Devant l'affluence de candidats aux législatives nationales, les imprimeurs, les maquettistes et autres fabricants sont mis à contribution pour offrir à la RDC des
kits électoraux liés à la spécificité des scrutins. Le décor de l'organisation des élections attendues au mois de novembre est en train, lentement mais sûrement, de se mettre en place avec la
publication de la liste définitive des candidats à la députation et à la présidence de la République, suivie par la réception des premiers lots des kits électoraux.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) se livre à une course contre la montre pour se conformer au calendrier électoral sans négliger aucun aspect
lié à l'organisation matérielle des scrutins. Là-dessus, il y a quelques soucis à se faire compte tenu de la pléthore des candidatures enregistrées à la députation nationale, laquelle exige de la
part de la Céni beaucoup d'imagination pour que la logistique attendue soit réellement à la hauteur de l'enjeu. Avec près de 19 500 candidats députés (un recors par rapport aux 9 632 candidats
enregistrés en 2006), il y a lieu de repenser la forme des matériels électoraux disponibles le jour du vote pour ne pas léser certains candidats, pense une certaine opinion.
La difficulté résulte du fait que le bulletin de vote devra impérativement subir quelques modifications en reprenant les noms, les photos, la case à cocher
éventuellement par l'électeur ainsi que les logos des partis politiques dont sont membres les candidats députés. Une situation qui se relève un casse-tête pour la Céni qui, d'après certaines
langues, s'est finalement vue obligée d'opter pour des bulletins en format A2 - représentant quatre fois la taille d'une feuille de papier standard - avec une dimension de 42 centimètres sur
60.
Outre la grandeur du format et les données devant s'y retrouver telles que citées ci-haut, le pliage dudit bulletin et son introduction dans l'urne posent également
problème. « Avec de tels bulletins de vote, il en suffirait juste une dizaine pour remplir une urne de type normal », a ironisé un cadre de l'opposition. Les imprimeurs et maquettistes locaux
recensés par la Céni ont été incapables de produire des bulletins de vote de ces dimensions, « sans doute les plus grands que le monde n'ait jamais connus en matière d'élections », ajoute un
candidat député sous le sceau de l'anonymat.
« L'impression de ces bulletins de vote doit coûter à la Céni des prix additionnels et plus de 60 affrètements d'avions pour les transporter », a déclaré le
rapporteur Matthieu Mpita, au cours du dernier point de presse hebdomadaire de son institution.
C'est dans ce cadre, d'ailleurs, qu'il faudra situer le séjour en Afrique du Sud du vice-président de la Céni, Jacques Djoli, pour finaliser avec l'imprimeur les
travaux d'impression des bulletins de vote reprenant les photos de tous les candidats retenus au scrutin de novembre. D'aucuns s'interrogent, en outre, sur le sort du matériel électoral déjà
réceptionné par la Céni, notamment les urnes ordinaires dont une grande quantité aurait été acheminée vers les bureaux de vote et autres centres de compilation à l'intérieur du
pays.
Alain Diasso