Créé le 27-09-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-09-2011 à 16 h35| AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NEWS
Après une semaine de débrayage constaté dans le milieu de la magistrature, le syndicat autonome des magistrats du Congo, SYNAMAC, vient de lancer un appel à la
suspension de la grève auprès des magistrats. Cette mesure conservatoire a été obtenue de commun accord avec l'ensemble des magistrats regroupé au sein de ce syndicat majoritaire. Et ce, après
avoir obtenu du gouvernement un payement allant de 700 pour le moins gradé à 1200 dollars pour le plus gradé.
C'était au cours d'une rencontre extraordinaire organisée dans la grande salle de la Cour d'Appel de Kinshasa/ Gombe, que les magistrats du SYNAMAC se sont
retrouvés hier lundi avec leur comité directeur pour une restitution des travaux. La salle pleine à craquer n'a pu contenir la masse des magistrats venus pour la circonstance. D'autres, faute de
places mais vu l'importance et l'enjeu de la réunion ont décidé de se tenir débout pendant plus de quatre heures du temps. Le comité directeur du SYNAMAC conduit des mains de maître par
l'inoxydable président Nsambayi Mutenda a fait la restitution des travaux effectués par la commission mise en place par le gouvernement. Les travaux en commission entre les membres du
gouvernement et les délégués de la présidence ont été intensifiés après le discours du chef de l'Etat prononcé le 14 septembre dans sa ferme de Kingakati devant les membres -de la plateforme
majorité présidentielle qui l'a choisie comme candidat à la magistrature suprême pour l'élection de novembre prochain. Dans son discours, le président de la république avait affirmé que le
dernier de magistrat touché la bagatelle dé 1600 dollars comme salaire. Chiffre qui a entraîné des réactions hostiles auprès des magistrats qui ne se sont pas reconnus dans cette affirmation
présidentielle. Le président de la république a été la deuxième autorité a porté une telle affirmation sur le salaire des magistrats en public. Avant lui, en 2009, le premier ministre Adolphe
Muzito avait avancé le même chiffre à la presse, déclaration qui avait aussi suscité la colère des magistrats avec une grève à la clé. Erreur ou évidence, en tout cas, les magistrats ne veulent
pas rater l'occasion, « ça passe ou ça casse » clament-t-ils.
Avec les propos du chef de l'Etat, les magistrats ont saisi l'occasion pour voir la concrétisation de ses affirmations. Tout de suite, certains avaient pensé que
des individus haut placés détourneraient une partie de l'argent destiné aux magistrats. En effet, personne ne peut penser que le chef de l'Etat puisse balancer de phrases en l'air sans
vérification préalable. Il fallait donc faire la lumière sur cette affaire, surtout en ces temps des élections où les magistrats sont non seulement indispensables pour traiter les différents
contentieux électoraux qui leur seront soumis, mais qui sont des, électeurs, eux et leurs familles. Ils en avaient assez d'être tournés en bourriques par le pouvoir politique. A la rescousse du
chef de l'Etat, ses lieutenants se Sont contredits, ajoutant ainsi la confusion à la confusion. Il était donc impérieux de constituer une commission.
Constituée, la commission associait les membres des différents syndicats à ses débuts, visiblement aujourd'hui elle ne travaille qu'avec le SYNAMAC, le syndicat le
plus représentatif de la magistrature et de loin. Ce syndicat revendiquait un salaire effectif de 1600 dollars pour le dernier magistrat, comme l'avait dit le chef de l'Etat, avant de reprendre
les activités. La barre placée très haute, le gouvernement s'est senti obligé d'améliorer de manière significative ce chiffre. Le chiffre tel qu'avancé par le chef de l'Etat non seulement s'étant
avéré faux, pour sauver la face, le gouvernement a fait des concessions importantes cependant n'atteignant pas les 1600 $ du président prétextant l'impossibilité de l'appliquer au stade
actuel.
A la place, le gouvernement propose aux magistrats une augmentation de salaire allant d'un peu plus de 700 dollars pour le débutant à 1200 dollars pour le haut
gradé. Proposition que le SYNAMAC a jugé acceptable pour le moment tout en poursuivant les négociations jusqu'à atteindre le 1600 dollars de salaire pour le magistrat débutant comme l'a dit le
chef de l'Etat. « Rien à faire c'est l'objectif de janvier 2012 du SYNAMAC », menacent les magistrats. En attendant, ces derniers ont décidé de suspendre la grève en espérant avoir déjà comme
salaire pour le mois de septembre le minimum de 700 dollars comme promis. Toutes actions allant à l'encontre de ses attentes entraîneront une reprise de la grève des magistrats. Le gouvernement
est donc averti. Concernant un éventuel détournement des fonds des magistrats, le président du SYNAMAC Nsambayi Mutenda dit n'avoir pas eu des preuves pouvant attester cette hypothèse. Cette
hypothèse s'apparente plus à une diversion qu'à la réalité.
Amigos SAKASAKA