Créé le 28 -09-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 28 -09-2011 à 16h15 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Dimanche 25 septembre 2011, des éléments du groupe Maï-Maï Yakutumba ont détourné le bateau Mama Wundja, transportant une centaine de passagers dont des familles de
militaires, sur le lac Tanganyika, en provenance d’Uvira (Sud-Kivu). Trois jours plus tôt, des miliciens du même groupe se sont frottés jeudi au 105ème régiment des FARDC dans les localités de
Nemba, Katenga et de Misha.
Samedi, on a enregistré des accrochages à Mwenga (Sud-Kivu) entre le 102ème régiment des FARDC «en patrouille» et des éléments des FDLR «arrivés au village de
Kwakitumba pour piller la population et occuper le carré minier».
Ainsi observée, la «situation sécuritaire» et les «entraves» à leur travail, notamment l’enlèvement des membres de deux ONG nationale et internationale (9 et 10
septembre), ont poussé des humanitaires à suspendre leurs activités sur certains axes de Lubero et Walikale, au Nord-Kivu.
«La persistance des poches d’insécurité dans l’Est de la RDC est due à la résurgence des groupes armés incontrôlés opérant dans cette partie du pays», selon le
porte-parole militaire de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), le lieutenant-colonel Diop, cité par radiookapi.net.
Et à trente jours de l’ouverture de la campagne électorale prévue le 28 octobre 2011, le gouvernement se doit de mobiliser tous les moyens en sa possession pour
enrayer l’insécurité récurrente dans le Kivu et la Province Orientale.
On sait qu’à son niveau, l’Onu a organisé en juillet dernier à New York (Etats-Unis) un séminaire-atelier sur «la problématique des groupes armés étrangers et
locaux opérant à l’Est de la RDC», en collaboration avec la division de démobilisation et de réinsertion de la Monusco.
Il y a été «identifié les défis» et proposé des «stratégies» pour mettre fin aux activités de ces groupes armés et à leur présence sur le sol congolais. Où, 4.000
éléments résiduels des groupes armés, «étrangers comme locaux encore en activité», ont été identifiés dans les forêts et les brousses du seul Sud-Kivu.
Au finish, les participants à ce séminaire ont proposé la poursuite des opérations militaires, la relocalisation des groupes armés étrangers, la démobilisation
volontaire en cours d’exécution, l’intégration dans la vie civile et dans les communautés locales ainsi que la négociation avec tous ces groupes armés.
Pour l’heure, la RDC se trouve dans une période charnière qui, aux dires du chef de l’Etat devant la 66ème Assemblée générale des Nations unies, «marque la
confirmation d’une rupture définitive avec la spirale de violence et d’instabilité qui l’a caractérisée ces dernières décennies».
C’est la raison pour laquelle, en dépit d’énormes progrès réalisés dans les domaines de la paix et de la sécurité, Joseph Kabila a appelé les Congolaises et
Congolais à «la mobilisation et (à) l’apport de tous» pour relever le défi du «renforcement de la capacité du secteur de la sécurité, dont celui de l’armée, de la police, de la justice et des
services pénitentiaires» et du «contrôle effectif de l’exploitation de nos ressources naturelles».