Créé le 30 -09-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 30 -09-2011 à 15h15 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
Le sang a encore coulé hier à Limete. Des compatriotes ont été molestés, frappés, torturés et blessés, et d’autres moins chanceux ont été appréhendés pour être
conduits comme des bêtes sauvages aux maisons d’arrêts de la Police Nationale. Leur sort n’est pas connu jusque là, essentiellement les blessés que l’on n’a pas présentés chez le médecin pour des
soins appropriés.
Qu’ont-ils commis de grave pour mériter un tel sort cruel ? Pour avoir cru aux prescrits des textes réglementaires pourtant conformes à la Constitution en vigueur
et aux instruments juridiques internationaux, des compatriotes se retrouvent aujourd’hui privés de leurs libertés fondamentales, à savoir le droit d’exprimer leurs opinions de manière pacifique,
de protester contre ce qu’ils considèrent comme actes de violation de la loi électorale par l’organe chargé d’organiser des élections transparentes et crédibles.
Le sang qui a coulé hier à Limete l’a été parle fait des éléments de la Police Nationale. La direction politique de l’UDPS avait pourtant adressé une lettre aux
autorités politiques et administratives compétentes, notamment au gouverneur de la Ville avec copies pour information aux responsables des services de sécurité pour les tenir informés de
l’organisation d’une marche de protestation qui devait démarrer à partir du siège social situé sur la 10ème, Rue à Limete pour se terminer devant le siège de la CENI Gombe. Pour que nul n’en
ignore, le secrétaire général de ce parti de l’opposition pacifique avait tenu une conférence de presse le mardi dernier juste après avoir reçu l’accusé de réception de la lettre en question. Les
médias en avaient fait large écho et voilà que des éléments de la Police Nationale ont surgi hier munis des armes et d’autres appareils de répression pour disperses les gens massés devant le
siège de leur parti. Des coups de feu ont été entendus, des rafles ont été opérées, pire, parmi les personnes blessées. Le plus choquant, c’est que des femmes, ont été malmenées el déshabillées,
a rapporté un confrère d’une radio périphérique.
La neutralité de la Police mise en cause
Au lieu d’encadrer cette marche comme elle le fait régulièrement pour les autres partis politiques et associations sociales de la majorité présidentielle, la Police
Nationale est sortie de ses réservés en brutalisant sévèrement des gens qui ont toujours cru aux vertus de la démocratie et des instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux relatif aux
droits de l’homme. Et la question que visent ceux qui poussent la Police à agir avec une violence rare contre des paisibles compatriotes ? Savent-ils à quoi ils l’exposent ? Car une police qui
recourt facilement à la répression perd toute sa crédibilité vis-à-vis de la population alors que c’est cette dernière qui est sensée lui procurer des informations sensible, notamment les
identités et les lieux où se cachent les délinquants, criminels et les agents des renseignements des puissances étrangères. En réprimant sauvagement des manifestants pacifiques, la Police perd la
confiance de la population et par voie de conséquence lui inculque des sentiments de vengeance tout en offrant gratuitement aux victimes, l’image des martyrs. A-t-on oublié que c’est, le calvaire
et les tortures endurés par les 13 parlementaires et fondateurs de l’UDPS pendant près de dix ans qui les avaient rendus célèbres à travers le monde ?
On rappelle qu’hier, la ville de Kalemie située dans le Nord Katanga a connu une journée dite « ville morte » pour protester contre les exactions de la police.
Lundi dernier, Beni à son tour a été réveillée ‘par des manifestations des partisans du Parti RCD/KML de MBUSA Nyamuisi qui ont paralysé l’a circulation de toute la ville pour dénoncer le lâche
assassinat du chef de quartier de la Commune de Mulekera par des hommes en armes, et en tenue. Cette crise de confiance entre la Police et les populations risque de renforcer la méfiance entre
ces deux entités indissociables et instaurer ainsi un climat d’insécurité généralisée pendant la période de la campagne électorale.