Créé le 02 -10-2011 à 13 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 02 -10-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : N. Nganso
Je me permets de prendre ma plume pour attirer votre bienveillante attention sur les enjeux fondamentaux de l’élection présidentielle du 10 octobre 2011 au Cameroun, laquelle élection constitue pour toutes nos Concitoyennes et tous nos Concitoyens un moment fort et décisif au destin national.
Pensez-vous réellement que nous sommes si déraisonnables et même si ignorants pour ne pas comprendre que le système politique incarné par Paul Biya nous traite d’êtres puérils, de moins que rien ? Certes, il appartient à tout Camerounais de toute obédience et de n’importe quel horizon de répondre sérieusement à cette question majeure, y compris ceux-là qui perpétuent le régime éteignoir à Yaoundé. Cependant, à toutes et à tous, je tiens à déclarer, d’entrée de jeu, que dans tout pays où existe vraiment un minimum de démocratie et de liberté, de respect et de tolérance, les intérêts primordiaux de la Collectivité publique et de chaque Citoyen, sans exception, sont irrévocablement protégés par l’État en tant que pouvoir politique et garant des droits fondamentaux de la personne humaine.
Vous n’êtes pas vraiment sans savoir que, bien que Citoyens actifs et effectifs de leur État, les Camerounaises et Camerounais n’ont jamais joui des droits fondamentaux, ainsi que des privilèges que confère un pays indépendant à toutes ses filles et à tous ses fils. À cet effet, rappelez-vous ce que notre indépendance nous a coûté en termes de vies humaines. Donc, notre indépendance ne fut pas un vain mot ne valant même pas le document sur lequel elle est proclamée. À cet égard, rappelez-vous que le Camerounais, né officiellement il y a 51 ans, a plus que l’âge de gouverner son pays en y apportant espérance et bien-être à tous ses Compatriotes. Surtout, souvenez-vous que bien avant l’accession de son pays à l’indépendance, le Camerounais n’avait connu qu’injustice et mépris, soumission et humiliation, domination et écrasement. Bref la servitude, c’est-à-dire un régime de forçat.
Par conséquent, tout homme sensé ne peut nullement accepter que la période postindépendance soit fatale pour chaque Camerounaise et chaque Camerounais. Donc, toute personne qui jouit réellement de ses facultés mentales ne peut aucunement l’accepter au point où chacun d’entre nous, puisque résigné, accepte inconsciemment de transmettre à toute sa descendance ces horribles forfaits et héritages dont je viens de faire cas plus haut, et auxquels se sont ajoutés l’animalisation et la chosification de toutes nos Concitoyennes et de tous nos Concitoyens. Force est d’admettre que le sujet camerounais n’a véritablement, aujourd’hui, aucune valeur pour ceux qui ont réussi à faire main basse sur notre pays et son économie depuis 30 ans.
Le 10 octobre 2011, il y aura l’élection présidentielle. Relativement au vote, que veut en réalité dire une commission électorale indépendante, et a fortiori impartiale ? Je pose crûment cette question pour la simple et bonne raison que cette institution citoyenne d’appui à la démocratie censée réaliser des élections saines, justes et crédibles dans notre pays organise et promène sa mascarade à travers le monde. Comment peut-on, en effet, faire croire au reste de la planète Terre que l’on a permis à la diaspora de s’inscrire sur les listes électorales pour avoir fait le tour des pays où vivent les Camerounais en droit de voter. En vue d’éclairer vos lanternes, j’aimerais savoir quand les membres de cette commission ont effectivement visité tous ces pays ? Qui ont-ils vraiment rencontré? Quant à moi, je n’ai vu personne ! C’est aussi le cas de la plupart des membres de la diaspora.
Qu’on ne vienne pas dire que tous ces individus de la Commission électorale indépendante ont rencontré la diaspora camerounaise ou qu’ils ont bel et bien inscrit des gens sur les listes électorales. Il n’en est absolument rien. Car, des maillons de la chaîne de la mascarade, d’ailleurs très bien identifiés et surtout très bien fixés, peuvent s’être fait inscrire sur ces listes de la honte et du mensonge afin de justifier la magouille, donc l’imposture.
Nous ne sommes pas tous des idiots. Les Camerounais ne sont pas un peuple de petits enfants. Par conséquent, nous ne méritons pas d’être traités comme tels.
Ce que je demande aux membres de la Commission électorale, ainsi qu’au pouvoir politique en place, de mieux traiter les Camerounais et surtout de respecter leur volonté souveraine. Ce que je leur demande instamment, c’est de faire leur travail avec un minimum de respect et de scrupule, de nationalisme, d’honnêteté et d’impartialité. Ce que je leur demande, c’est de ne pas être artisans de la mascarade. En effet, en acceptant le risque de tripatouiller les scrutins, ils doivent savoir qu’ils font fausse route, l’histoire les attend au tournant...