Créé le 03-10-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 03 -10-2011 à 11h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : CONGONEWS
L’inspecteur général de la police, le Général Charles Bisengimana le Rwandais à la tête de la police Congolaise, s’égosille à de fendre l’image d’une police
congolaise jugée partisane. Le secrétaire général du RCD-N, Moïse Moni Della, ne lui oppose que des faits. Des faits qui démontrent tout le contraire. Des faits qui accablent non seulement cette
police qui donne la piteuse image des policiers qui s’échangent des pierres avec des manifestants mais qui font passer Bisengimana lui- même pour le premier partisan.
Plusieurs jours avant le plastiquage du siège de la RLTV, Roger Lumbala et son Sg avaient des inquiétudes sur leur sécurité et celle de leur chaîne avec le patron
de la police. Ce dernier leur avait demandé de le saisir officiellement par écrit. Ce qui a été fait en date du 22 août dernier. Pour que Bisengimana n’en ignore, Lumbala et son Sg feront le
déplacement du siège de la police eux-mêmes pour mettre une copie en mains propres à Bisengimana. Quand un commando descend au siège de la télévision de l’opposant dans la nuit du 5 au 6
septembre, Bisengimana n’avait toujours pas donné suite à cette requête. «C’est une passivité coupable qui peut être assimilée à une complicité. Il faudra bien qu’il s’en explique. Peut-être
devant la justice que nous allons saisir dans les semaines à venir. Au minimum, il y a à répondre pour non-assistance à personne en danger», a promis Moni Delta. Si la complicité reste à prouver
le côté partisan de Bisengimana, lui, est manifeste. Il est resté passif là où il accorde une garde impressionnante de la police à des individus qui n’en méritent pas du tout. Moni accuse
également la police de partisance dans sa façon de traiter les manifestants de l’opposition. «Quand c’est la majorité qui manifeste, la marche est encadrée. S’il s’agit de l’opposition, la police
s’interpose carrément», constate Moni Delta. Plus grave encore, cette police a couvert des «délinquants» instrumentalisés par le PPRD qui ont fait irruption avec des machettes à la main pour
s’attaquer à des manifestants de l’opposition lors de la dernière marche partie de la 10ème rue pour le siège de la CENI sur le boulevard du 30juin. «C’est une dérive milicienne que Kinshasa n’a
jamais connue. Brazzaville a fait cette triste expérience dans les années 90. Face à un pouvoir qui arme des jeunes pour attaque une manifestation pacifique de l’opposition, nous considérons que
le pacte républicain est rompu», a prévenu l’ancien activiste qui affirme que l’opposition envisage désormais la légitime défense. «En tout état de cause, cette dérive milicienne montre que le
pouvoir est aux abois. Alors qu’il a instrumentalisé l’armée, la police, les services de renseignement, le voilà qui recourt à la barbarie pour intimider les opposants», a déclaré Della. Ces
délinquants pro-PPRD ont opéré sous la barde et le nez de la police. Les policiers les ont même couverts pour battre en retraite comme l’ont montré des images diffusées sur la RLTV. Certains
parlent des badauds incontrôlés mais la rédaction de «CONGONEWS» est en mesure de certifier qu’il s’agit d’une action planifiée au plus haut niveau du parti présidentiel.
Plus qu’une simple action, c’est toute une stratégie arrêtée et à déployer à chaque fois que les opposants décideront de descendre dans la rue. Il y a à craindre
que cela dégénère un jour. S’ils pensent qu’ils sont couverts, les commanditaires auront à répondre le moment venu. Qu’ils se rappellent la fin de règne de Zing Zong et autre Nzapari roi des
bêtes sous Mobutu. Ça dégénère déjà. Des membres de la ligue des jeunes du PPRD ont molesté notre confrère de la RFO-AITV. Son matériel raflé a été retrouvé au siège de la Ligue des jeunes du
PPRD.
Matthieu KEPA