Créé le 23 -03-2011 à 00h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 23 -03-2011 à 13h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : ACP
Le retard pris dans l’exécution du chronogramme et la question sécuritaire explique ce changement de programme, affirme le représentant du Haut commissariat de
l’ONU aux réfugiés au Congo Brazzaville, Paul Ndaitouroum.
Initialement, le programme établi par le HCR prévoyait le début de rapatriement d’environ cent vingt-quatre mille réfugiés RD congolais dès 20 Avril prochain. Mai à
trois semaines de cette date, explique Paul Ndaitouroum, trois étapes ne sont pas encore franchies: La visite par les autorités de la RDC des villages et villes désertés en 2009 à la suite du
conflit armé entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du Mouvement de libération indépendante et allies (MLIA). Les autorités de Brazzaville ont visité le site du l4au 18 février La
visite de ce site par les réfugiés eux-mêmes. La sensibilisation au retour ». Il nous faut encore deux à trois mois pour réaliser ces tapes, “ ajoute le représentant du HCR au Congo
‘Brazzaville.Paul Ndaitouroum insiste sur les conditions sécuritaires.
Les accords tripartites de 2010 exigeaient entre autres aux FARDC de quitter les maisons et les champs des populations “. Certains réfugiés interrogés excluent tout
rapatriement précipité et sans garantie sécuritaire. Des affrontements inter communautaires, survenues en octobre 2009, sur la gestion des étangs poissonneux à Dongo dans la province de
l’Equateur, avaient jeté dans la rue au moins quatre-vingt-douze mille personnes. A ceux-là, se sont ajouté trente-huit mille déplacés internes et de milliers d’autres personnes qui se sont
réfugiées au Congo voisin, selon le HCR.
Des fermiers à Dongo
Dungu, 21 mars 2011 - L’insécurité persistante dans le territoire de Dongo, en province Orientale, a poussé les paysans à abandonner leurs activités agricoles, la
plupart n’osant plus s’aventurer à plus de cinq kilomètres de leurs villages, de peur d’être attaqués par des éléments de groupes armés. Depuis peu cependant, près d’un millier de ces fermiers
ont repris le chemin des champs grâce, notamment aux escortes fournies par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Plusieurs fois par semaine, les Casques bleus ‘marocains de la MONUSCO escortent les fermiers depuis leur village jusque dans les champs. A leur demande, trois
groupements du territoire de Dongo bénéficient ainsi de ces escortes. Il s’agit des groupements de Ngilima, Niangara et Duru situés respectivement à 45 km (Nord-ouest), 75 km (Ouest) et 85km
(Nord) de Dongo.
Pour chaque escorte, la MONUSCO mobilise une vingtaine de Casques bleus, ainsi que trois à quatre véhicules militaires, pour escorter des groupes de 20 à 30
fermiers. Les Casques bleus restent postés à l’orée des champs, assurant ainsi la sécurité pendant que les fermiers vaquent à leurs activités. A la fin de la journée, s sont ramenés dans leur
village sous les mêmes conditions.
De janvier à février, 974 fermiers ont bénéficié de la protection et des escortes fournies par le bataillon marocain. Elles se sont poursuivies au mois de mars avec
une moyenne de 50 fermiers protégés par semaine. Ce dispositif sécuritaire est salué par l’ensemble des habitants de Dungu qui apprécient la reprise des activités, dans leur communauté. “ Nous
sommes reconnaissants à la MONUSCO pour ces escortes qui permettent aux paysans de reprendre leurs activités, produire leur propre nourriture pour ne plus dépendre de l’aide humanitaire”, a
déclaré un membre de la société civile de Dungu en guise de reconnaissance.