Créé le 04-10-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 04 -10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE soft
Il parle trop vite qu'il ne réfléchit. Le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe a fait taire le ministre bling-bling Luzolo Bambi. « La gestion des prisons
fait partie des attributions du gouvernement central », a rétorqué jeudi 29 septembre à la radio onusienne Okapi le gouverneur Moïse Katumbe très remonté aux déclarations du ministre au sujet des
évasions à répétition dans les prisons congolaises dont au Katanga. Selon Luzolo Bambi, les gouvernements principaux sont responsables de la gestion des prisons en provinces.
Sur la même radio, le ministre Luzolo avait rappelé la veille les gouverneurs de province à l'observance stricte de la Constitution. Celle-ci, selon lui rend «tout
autant le gouvernement central mais surtout les gouvernements provinciaux responsables de la gestion des établissements pénitentiaires, surtout en ce qui concerne les prisons des
provinces».
963 DÉTENU SONT PRIS LA CLE DES CHAMPS.
Neuf cent soixante-trois détenus ont pris la clé des champs à la prison de la Kasapa dans la périphérie de Lubumbashi, capitale du Katanga mercredi 7
septembre.
«Quand les prisonniers ont pris la fuite, la police militaire était là.
D'abord nous ne payons pas la police et le gouvernement provincial ne dirige pas la police militaire. Mais nous faisons le nécessaire. Jusque là, nous venons de
récupérer deux cent cinquante évadés et la maman Kayinda», a précisé le gouverneur du Katanga. Kayinda fait partie de la Coordination pour le referendum d'autodétermination du Katanga (Corak),
accusée d'avoir orchestré l'attaque de l'aéroport de la Luano, le 4 février, et du camp militaire de Kimbembe, le 11 juillet. Moïse Katumbi a indiqué que jusqu'à ce jour, sa province n'a reçu
aucun financement du gouvernement central destiné aux prisons.
«Pourtant au Katanga, les prisonniers ne meurent pas de faim», a-t-il ajouté, tout en rappelant que la décentralisation n'est pas encore effective dans le pays. Le
gouvernement provincial du Katanga dépense environ 100.000 USD par mois pour toutes les prisons du Katanga, a précisé le gouverneur, faisant état de la réhabilitation de quelques maisons
pénitentiaires.
Moïse Katumbi se demande si l'argent que le ministère des Finances rétrocède aux provinces est envoyé à d'autres provinces du pays sauf au Katanga. «Vous pouvez
demander au ministre de la Justice combien d'argent il a pu envoyer dans ma province pour les prisons (...) Je crois que nous devons être très sincères. Nous ne devons pas tromper à la
population», a-t-il affirmé.
L'INVENTEUR DE L'EXPRESSION «KULUNA EN COL BLANC».
Dimanche 25 septembre, plus de cent quatorze prisonniers se sont évadés de la prison de Tshikapa au Kasaï Occidental. Leur évasion est consécutive à un soulèvement
après que deux détenus sont morts de faim.
La direction de la prison centrale de Mbandaka (Équateur) a indiqué, le 9 septembre, que les évasions fréquentes des détenus dans cette maison d'arrêt étaient dues
au délabrement des infrastructures pénitentiaires et aux mauvaises conditions carcérales. Les détenus n'ont ni nourriture ni soins de santé, selon la même source. Si la réplique du gouverneur est
passée inaperçue dans les médias r-dcongolais, sur la toile, elle fait grand bruit. Selon un internaute, les propos du gouverneur montrent un homme irrité et agacé. «Millionnaire de son état et
par ses propres efforts, Katumbi ne semble pas être trop attiré à jouer le rôle de politicien de pacotille. Les jours qui viennent nous apporteront plus de lumière..»
Il faut rappeler les propos en l'air de notre garde des Sceaux, l'homme qui nous avait introduit en R-dC l'expression Tolérance Zéro et mieux - l'autre, les «Kuluna
en col blanc» qui allaient remplir nos prisons. Tous attendons ce moment.