Créé le 06-10-2011 à 08 h45 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 06 -10-2011 à 13h05 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
25 millions de personnes quitteraient les zones reculées et sous-développées pour se rapprocher des milieux urbains à travers le monde.
En RDC, le mouvement d'exode rural a quasiment vidé les campagnes des paysans et provoqué une explosion démographique dans les principales villes parmi lesquelles
Matadi, Lubumbashi et Kinshasa . Dans certains territoires du pays comme Moanda, au Bas-Congo, l'on observe aussi une montée graduelle des déplacements des habitants vers les sites d'exploitation
pétrolière, à la quête toujours d'un mieux-être. Les autorités de cette entité ont même vite fait d'attirer l'attention de l'opinion nationale sur l'urbanisation sauvage observée dans cette
partie du territoire national.
En lançant les Journées portes ouvertes sur l'habitat, en marge de la commémoration de la Journée internationale dédiée à ce secteur important dans le développement
d'un pays, les autorités congolaises ont reconnu que le mouvement de déplacement est à la base de la dégradation continue des conditions de vie de la population. L'environnement en est la
première victime à cause de l'occupation anarchique des terres. Aussi le gouvernement de la République a-t-il jugé opportun de lancer une série de réflexions à l'occasion de cette journée
internationale dédiée, il faut le rappeler, au problème environnemental causé par l'occupation des villes.
Au niveau des acquis, l'ONU-habitat a confirmé l'exécution depuis 2008 d'un programme d'amélioration et de prévention des bidonvilles dans une trentaine de pays
dont la RDC. Pour le ministre de l'Urbanisme et habitat, César Lubamba Ngimbi, le pays a accumulé un déficit de plus en plus important au gré de ces mouvements de la population vers les villes.
Ce phénomène, a-t-il ajouté, a contribué pour beaucoup à la naissance des bidonvilles et autres habitations précaires.
D'où l'appel à la responsabilité lancé par le vice-Premier ministre et ministre des Postes et nouvelles technologies des télécommunications, Louis Alphonse
Koyagialo. Il a souligné l'intérêt pour le pays de susciter une prise de conscience collective sur cette question. Il s'agit d'un fléau qui menace les équilibres mondiaux, a-t-il martelé. Notons
que le chef de l'État a procédé récemment à une descente sur le terrain sur le site de la Pépinière où est exécuté un grand projet sur l'habitat à Kinshasa. La création des habitations à loyer
modéré reste une préoccupation pour répondre aux besoins élevés enregistrés dans ce secteur.
Laurent Essolomwa
Photo: Une explosion démographique sans précédent dans les villes