Créé le 07-10-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS |
SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 07 -10-2011 à 00h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
Avant même que les deux personnalités ne se soient rencontrées, la marmite de l’Unc bouillonne au pays. Les militants de Vital Kamerhe sont pour un rapprochement
entre les deux leaders, mais à condition de respecter quelques préalables. Il s’agit, notamment, du fait que leur leader reçoive des garanties sûres de la part du Sphinx de Limete. Que le
numéro un de l’Unc ait la plénitude du pouvoir à la tête du gouvernement. Ses fidèles refusent de le voir faire de la simple figuration ou jouer les seconds rôles.
Si ces conditions sont respectées, la base de l’Unc se dit prête à suivre son leader et à obéir à son mot d’ordre le 28 novembre. La barre est placée très haut. A
Kinshasa., comme un peu partout au pays, l’Unc vibre au même rythme. Cette nouvelle-née de la scène politique congolaise, fichée dans les rangs de l’Opposition, réclame sa place au
soleil.
Et question de mettre son héros sous une pression. Sans contrepartie, l’Unc laisse agiter volontairement le spectre de la désobéissance électorale au cas où
l’ancien Secrétaire général du Pprd s’engage dans un duel ne tenant pas compte de ses préalables.
Kamerhe connaît la position de sa base. Il a eu, en son temps, à s’étendre largement sur la question. Il avait ainsi prévenu qu’il ne saurait conclure d’accord sans
s’en référer à l’Avk, sa plateforme électorale, ainsi qu’à sa base. A l’occasion, il avait rappelé ne pas être candidat à la présidentielle de sa propre initiative. Il a reçu mandat de sa base et
ne saurait gérer ce mandat en dehors de cette dernière.
Les préalables de la base de l’Unc font sérieusement réfléchir. Si les bases des différentes formations politiques de l’Opposition y vont de la même manière
forte, il est sûr que l’unité de l’Opposition ne sera qu’un voeu pieux. La Primature ou rien pour tel, ceci ou cela pour tel autre, voilà une manière certaine de bloquer la machine des forces
préconisant l’alternance au sommet de l’Etat.
De toutes les façons, la position de Tshisekedi sur cette question précise est formelle : le lider Maximo n’a rien à partager avant le 06 décembre et la
proclamation des résultats concernant les législatives nationales.
Ayant blanchi sous le harnais de la politique, le leader de l’Udps refuse qu’on l’entraîne sur le terrain glissant des alliances préélectorales. Pour un homme qui
se veut respectueux de la parole donnée, il y a risque de se mettre au cou une corde dont il sera difficile de s’affranchir.
Autant Tshisekedi’ doit savoir manoeuvrer lors de son entrevue avec Kamerhe, autant ce dernier doit prendre des mesures pour se libérer des vues étriquées des
siens. On ne gère pas des dossiers portant sur la survie de toute une nation suivant les humeurs des militants. Un vrai leader, c’est celui qui sait et peut, au moment des manoeuvres
vitales, prendre le contre-pied de sa base.
Non pas pour la trahir, mais pour lui indiquer le chemin de la droiture. Celui qui, assez souvent, ignore le peuple. Ce dernier, certes, aspire au changement. C’est
là l’essentiel de sa demande. Mais la stratégie et la tactique pour aboutir à ce changement n’appartiennent pas au peuple. Elles appartiennent aux leaders. Le peuple pose le problème. Les leaders
trouvent les moyens pour parvenir à la solution. Puisse Kamerhe s’en souvenir au moment de la rencontre avec Tshisekedi.