Créé le 07-10-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 07 -10-2011 à08h45 | AFRIQUE REDACTION PAR :UHURU
La loi portant principes généraux relatifs au secteur agricole en RD Congo, autrement appelée Code agricole “, est vivement réclamée par les organisations paysannes
du pays. Ainsi, à travers leur fédération nationale, les producteurs agricoles exigent-ils du Président de la République la promulgation rapide de cette ‘loi agricole “, avant les élections de
novembre 2011. Ce, une fois amendée au Parlement puisque figurant parmi les 3 matières en provenance de la Présidence de la République prévues dans le calendrier adopté mardi dernier à
l’Assemblée nationale pour cette session parlementaire.
Le samedi 1er Octobre 2011 à Kinshasa, les membres du Cadre de concertation nationale des producteurs agricoles, CNAPAC, une fédération nationale créée par les
leaders des organisations paysannes de toutes les provinces de la RdCongo, ont rencontré tour à tour la conseillère du Chef de l’Etat en charge du développement rural ainsi que le président de la
commission Ressources naturelles et environnement du Parlement pour faire entendre leur voix.
Lors de l’entretien avec Mme Anne-Marie Mbilambangu, faisant intérim de son collègue chargé de l’agriculture, ils ont fait savoir qu’il y a urgence pour que la loi
agricole soit amendée au Parlement et promulguée par le Chef de l’état d’ici les prochaines échéances électorales. Ils ont souligné que les paysans, qui représentent plus de 70 % de l’électorat
national, fondent beaucoup d’espoirs dans cette loi agricole parce qu’ils pensent que beaucoup de ses dispositions peuvent aider à développer l’agriculture en RDC.
C’est pour cette raison que, a attesté président du CNAPAC et de la cellule de plaidoyer, Paluku Mivimba, le gouvernement doit mettre beaucoup de moyens dans ce
secteur s’il veut réellement le développer, lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
L’agriculture demeure le plus grand secteur de l’économie en RDC, avec une contribution d’environ 37,4 pour cent du produit intérieur brut (PIB) quoiqu’elle soit
insignifiante en tant que pourcentage des exportations, alors qu’elle emploie près de 80 % de la population.
Lors de son dernier discours à Kingakati, dans la banlieue de Kinshasa, le Chef de l’état de la RDC a affirmé qu’il va s’investir pour développer l’agriculture en
RDC, alors les paysans se posent la question de savoir: Comment le président de la République entend développer ce secteur sans cette loi agricole ? Donc, il est impérieux qu’il puisse promulguer
cette loi “, a conclu M. Mivimba.
De la rencontre avec le président de la commission Ressources naturelles et Environnement du parlement, l’honorable Pius Bitakuya, les membres du CNAPAC ont été
d’abord informés du déroulement des travaux d’amendement de cette loi au sein de la commission paritaire Assemblée Nationale et Sénat.
Le président de cette commission a souhaité que les travaux prennent fin avant jeudi 6 octobre 2011 pour que cette loi soit retournée auprès de Chef de l’Etat pour
sa promulgation. Il a cependant rassuré les membres du CNAPAC qu’aucune plénière n’est prévue dans ce cas, les seuls travaux en commissions paritaires suffisent.
L’importance imminente de ce Code agricole
Le Code agricole est le nouveau cadre institutionnel pour relancer le secteur agricole et faire face au défi de la crise alimentaire en RDC. Il est l’outil majeur
de gouvernance pour organiser le développement durable et a pour fonction d’installer un cadre harmonieux entre l’Etat, les opérateurs économiques du secteur privé et la paysannerie, les autres
acteurs de la filière agricole tant en amont qu’en aval, ainsi que le citoyen-consommateur.
En d’autres termes ce code visé, à protéger les agriculteurs, petits et grands, les grandes exploitations et le paysannat familial. li permet ainsi de faire face au
défi de la crise alimentaire en RDC. Conforme aux principes de la Constitution de la RDC, ce projet de loi devra également créer une dynamique autour de la décentralisation. Il détermine de ce
fait, les conditions incitatives pour promouvoir l’investissement agricole, sur le plan fiscal, énergétique, foncier, d’accès aux technologies, aux intrants et semences de qualité, aux
informations sur le prix et marchés du secteur.
Il s’agit aussi de redéfinir les conditions du refinancement du secteur agricole, de la formation continue de la jeunesse paysanne, de la relance de la recherche
agronomique, de l’implantation des filières bien organisées qui vont de la semence à la commercialisation des productions en passant entre-autre par leur transformation. Face aux défis
climatiques, le Code agricole s’emploie à mettre en oeuvre une agriculture durable, qui sauvegarde l’environnement.
Ce code permettra en outre, la participation des paysans à la prise des décisions en ce qui concerne le secteur agricole. La loi sera donc entrée en vigueur 6 mois
après sa promulgation.
Bokulaka