Créé le 08-10-2011 à 08 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 08 -10-2011 à11h45 | AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
Comment le porte-parole du PALU a failli être victime de l’intolérance politique dans propre province. La violence et l’intolérance politique qui ont prévalu à
Kinshasa depuis le 1er, le 5, le 6 et le 29 septembre entre policiers, Kuluna, combattants de certains partis politiques, gagnent la cité de Kenge dans la province du Bandundu. Le secrétaire
permanent, porte-parole et idéologue du Parti lumumbiste unifié-PALU, Godefroid Mayobo, a fait les frais de ces actes de violence qui, selon une certaine opinion, seraient l’oeuvre de certains
acteurs politiques en mal de positionnement et qui chercheraient à troubler l’organisation des élections, redoutant de su la sanction du peuple lors des scrutins de novembre prochain. Il l’aura
échappé Mayobo, ses assaillants ne l’ayant pas trouvé à bord de la jeep qu’ils ont- en revanche caillassée. Ses jeune frère, Cyrille Mayindombe, militant et superviseur des travaux de la station
orbitale de Kenge, rencontré sur les lieux et qui s’est confié à AfricaNews, retrace les faits.
Tout d’abord, qu’elle est la situation politique actuellement à Kenge ?
Elle est déplorable, envenimée par des hommes politiques en mal de positionnement qui instrumentalisent la .population, surtout les jeunes gens en leur faveur.
Nous, nous fustigeons ce comportement qui ne se justifie pas alors que nous ne sommes pas encore en campagne électorale. Pendant que nous mobilisons nos troupes afin d’affronter les élections
nous rencontrons malheureusement déjà des hostilités çà et là, orchestrées par certains hommes politiques de la place.
Faites-vous donc le rapprochement entre l’attaque dont vous avez été l’objet et ce climat d‘hostilité que vous déplorez en tant que PALU ?
Auparavant, nous avons fait l’objet de menaces.
Ensuite, des jeunes gens ont voulu barrer la route à Godefroid Mayobo, qui venait d’organiser un tournoi de football en faveur de la jeunesse à Kenge II. Pourtant,
ce tournoi bien organisé n’avait aucune coloration politique au niveau du territoire de Kenge. C’est le jour de la finale de cette compétition, alors qu’il était prévu que l’organisateur se
rende sur place pour remettre le prix à l’équipe gagnante que malheureusement, des jeunes, instrumentalisés par un homme politique de la place dont nous taisons le nom pour raisons de Sécurité,
ont barré la route à la jeep de Mayobo. Heureusement qu’il n’était pas à bord, mais nous, nous avons été agressés. Ils ont lancé des projectiles sur véhicule et en ont endommagé les pare-brises.
Ils proféraient des menaces contre Mayobo, laissant entendre qu’étant de Kwilu, il ne devait pas venir se positionner. Kenge. Ils promettaient de le lapider et de le tuer s’il était dans la jeep.
Pourtant, ils ont oublié que Kenge, chef-lieu du district de Kwango regroupe les territoires Feshi, Kahemba, Popokabaka, Kasongo Lunda et Kenge également. Mais aussi, que tout Congolais a le
droit de s’établir où il veut sur l’ensemble du territoire national. Nous dénonçons avec la dernière énergie ce discours d’incitation à la haine tribale.
Quelle a été votre réaction lors de cette attaque?
Comme nos bourreaux n’ont pas trouvé Mayobo qu’ils cherchaient à abattre à tout prix à bord de la jeep, nous avons pris le courage de nous arrêter pour leur parler
en leur expliquant que Mayobo n’était pas leur ennemi, que c’est un digne fils de l3andundu qui se préoccupe du développement de Kenge. Nous leur avons également rappelé que depuis l’indépendance
en 1960 jusqu’à ce jour, un outsider- un homme politique d’ailleurs- n’est jamais allé se faire élire à Kenge. Il est curieux cependant de constater que le territoire demeure comme tel
aujourd’hui, c’est-à-dire, sans, électricité, sans eau. La cité éprouve d’énormes difficultés. Nous pensons, pour notre part, que pour développer Kenge, ou n’importe quelle partie du territoire
national, n’importe quel fils du pays originaire de Kenge ou non, peut postuler et se faire élire. L’exemple concret, c’est à Kinshasa où des ressortissants de toutes nos provinces postulent sans
que personne ne leur conteste ce droit du fait qu’ils ne sont pas Kinois. Alors pourquoi à Kenge doit-on recourir au discours de haine tribale pour nuire aux adversaires politiques. Le PALU a une
base indéniable à Kenge. Le Parti a jugé bon que Mayobo puisse y postuler à la députation nationale et il l’a fait.
Qu’avez-vous fait suite à cet incident? Si vous avez saisi la justice, à quel niveau se trouve le dossier ?
L’attaque a eu lieu le 1er octobre. Sur le coup, nous avons saisi la Police qui a mené une enquête et appréhendé dans la même nuit, deux personnes. Fort
malheureusement, lorsque le lendemain nous nous sommes rendus sur place, ces deux personnes ont été libérées par un magistrat sûrement instrumentalisé par le même groupe qui a préparé le coup
contre Mayobo. Tout de même, le dossier suit son cours. Ce qui nous intéresse, c’est que les ténors du groupe de gens qui nous Ont attaqués ont été tous identifiés. Ils seront poursuivis au
moment opportun.
Comment justifiez-vous cette attaque quand on sait que le groupe dont vous dites qu’il est instrumentalisé est lui aussi de la Gauche comme vous du PALU
?
Bien sûr, nous sommes tous de la gauche et nous saisissons l’occasion ici et insistons auprès de nos partenaires et leur disons que jusque là, le partenariat qui
nous lie n’est pas encore rompu. Le PALU et les autres partis de la Majorité sont en partenariat signé depuis 2006. Nous devons nous respecter mutuellement.
Les élections constituent un challenge. Celui qui sera capable d’engranger suffisamment de voix sera élu. Donc, nous ne tolérons pas la violence politique. La
démocratie a pour vertu la tolérance politique et non le contraire. Que le parti qui en est capable mobilise ses militants et gagne les élections au lieu de s’attaquer aux autres candidats. Je
dois vous dire que le nom de Mayobo fait peur, voilà le grand problème.
Qu’est-ce que Mayobo a déjà réalisé pour le développement de la province du Bandundu ?
Il a énormément travaillé pour le district de Kwango.
Aujourd’hui, même dans les chansons, les personnes de bonne foi le lui reconnaissent. C’est un bon-me de développement. Au niveau du Pont Kwango, il a électrifié la
cité de Kwango avec ses propres moyens. Dans un proche avenir, on va électrifier les ‘quartiers environnants de la barrière Kenge. Nous allons démontrer à nos détracteurs que nous n’irons pas à
Kenge pour gagner quelque chose mais plutôt, pour aider la population à se développer.
Propos recueillis par Octave MUKENDI