Créé le 09-10-2011 à 08 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 09 -10-2011 à14h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE SOFT ONLINE.NET
La Cour suprême de justice a rendu, mercredi 5 octobre, son arrêt. Elle a rejeté la requête de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en
invalidation de certaines listes présentées par le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Estimant que celle-ci a été introduite hors délai. Elle a aussi retenu le défaut
de qualité. Arguments présentés par les avocats du PPRO. En effet, ont-ils soutenu à l'audience de lundi 3 octobre, le S-g de l'UDPS, Jacquemin Shabani Lukoo, qui a introduit cette requête, n'a
pas qualité d'engager l'UDPS au regard des statuts de ce parti. Le recours de l'UDPS devant la CSJ portait sur le surnombre des candidats à l'élection législative par rapport aux sièges attribués
par la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI). À l'appel de la cause, vendredi 30 octobre,les avocats de l'UDPS n'ont pas daigné comparaître, estimant que le parti - Union pour la
démocratie et le progrès du peuple - dont il était question dans l'extrait de rôle, n'était nullement celui dont ils défendent la cause. L'un de ces avocats, Me Didier Kondo précise:
«Le dossier de l'UDPS n'a pas été repris surtout tous les extraits de rôle affichés à la Cour suprême de justice. Je souligne que l'UDPS est le sigle de l'Union
pour la démocratie et progrès social. Qu'est-ce que nous avons donc à voir avec l'extrait qui fait mention de l'Union pour la démocratie et le progrès du peuple. Le P dans l'UDPS ne signifie pas
peuple mais progrès. Nous avons donc compris qu'il s'agissait d'un autre parti politique. Voilà pourquoi nous n'avons pas plaidé». Le greffe de la CSJ n reconnu qu'il s'est agi d'une erreur
matérielle et que cela allait être réparé immédiatement.
Violation de la loi
La CINI qui n'a pas été représentée à l'audience, est accusée de «complaisance» dans le traitement des dossiers de candidatures à la députation nationale, notamment
en ce qui concerne le PPRD ainsi que de violation de la loi électorale. Et l'UDPS bétonne sa requête avec des cas précis. Par exemple, pour la ville de Kinshasa, l'UDPS accuse le PPRD d'avoir
présenté dans la circonscription de Lukunga une liste de 15 candidats pour 13 sièges. De même pour la circonscription de la Tshangu, 15 candidats pour 13 sièges à pourvoir. Ce «est pas tout. À
Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, le PPRD a aligné sur sa liste, selon l'UDPS, 10 candidats pour 5 sièges à pourvoir. Bref, l'UDPS dit détenir des preuves dans certaines
circonscriptions électorales de la République où les listes du PPRD sont en surnombre des candidats par rapport aux sièges requis par l'annexe de la loi électorale. «C'est ainsi que nous
voudrions savoir quel est ce juriste vérificateur du Bureau de réception et de traitement des candidats (BRTC) qui a examiné les dossiers ou quel est cet agent de ce même bureau qui a enregistré
ces dossiers-là. La preuve en est que ces dossiers n'ont pas suivi la voie réglementaire ou normale. Ceux qui ont déposé ces dossiers n'ont pas respecté la loi», charge Me Didier Kondo. Qui note
au passage: «L'UDPS dénonce ces actes et tient à obtenir l'invalidation de toutes les listes dont le nombre des candidats est en dépassement par rapport au nombre des sièges requis parce que cela
contredit la loi et occasionne la violation systématique de la loi». Ayant reçu mandat du S-g du PPRD, Évariste Boshab, pour défendre les intérêts de ce parti dans cette cause, Me Godard Ekofo
semble relativiser les allégations de l'UDPS. «Nous avons comparu, et la Cour suprême de justice va apprécier les arguments que nous avons présentés. Je ne peux pas dire qu'ils sont solides, mais
ils sont plutôt valables». Les arrêts de la CSJ sont sans appel. C'est là tout l'enjeu dans cette affaire. Et la police a dispersé le lendemain une marche de l'UDPS.
Mardochée NGOMBE