Créé le 14-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 14 -10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
A six semaines des élections, les habitants des provinces de l’Equateur, Orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga et Bas-Congo sont obligés de dormir avec un œil
ouvert. Une insidieuse insécurité menace de prendre forme. Sans dramatiser ni dédramatiser, la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RD Congo (MONUSCO) reconnaît, le 12 octobre 2011, «
l’existence des groupes armés » dans les provinces précitées.
L’affirmation de son porte-parole militaire est, cependant, assortie d’un bémol. Les actions de ces groupes armés, dit-il, « ne peuvent pas, à ce jour, atteindre le
niveau d’empêcher la tenue des élections » de novembre prochain.
Adepte de l’autosatisfaction, la MONUSCO soutient qu’il « n’existe plus de portion de territoire de la RDC entièrement aux mains d’un groupe armé local ou étranger
». Conclusion monusquéenne : cela « constitue une amélioration de la situation sécuritaire dans le pays ».
Cette appréciation à l’emporte-pièce n’est pas du goût, alors pas du tout, des résidents de Dongo, Beni, Fizi, Kalemie et Tshela. Nul, dans ces coins perdu de la
grande RDC, n’est dupe pour avaler des couleuvres, fussent-elles grillées et mixées aux testicules des chauve-souris, comme dirait Lye Mudaba.
Voici, à l’Equateur, des hommes de Benoît Munéné, ex-kabiliste, mijotant des attaques contre la province. De sa prison à Brazzaville, Udjani, le père fondateur des
Enyele, n’a pas encore dit son dernier mot.
Voici, en province Orientale, l’Iturien Cobra Matata main dans la main avec l’Ougandais Joseph Koni, « grand prêtre » des rebelles de l’Armée de résistance du
Seigneur (LRA).
Voici, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, une panoplie inestimable des Maï-Maï qui écument la zone depuis 15 ans. Se joignent à leur entreprise criminelle les rebelles
rwandais FDLR, ougandais ADF-NALU et burundais FNL.
Voici, au Katanga, une nébuleuse Maï-Maï – encore une ? – et des FDLR (oui !). Ces bandits terrorisent les populations, arraisonnent des embarcations sur les lacs
Kivu et Tanganyika, se font de « l’ar… » en prenant des otages.
Voici le Bas-Congo où, depuis Tshela, le Front de libération de l’enclave de Cabinda trouble la quiétude non seulement de Luanda, la capitale d’Angola, mais aussi
et surtout le train-train des Ne-Kongo.
Ils sont légion, vous le constatez, les marginaux qui possèdent un énorme potentiel de nocivité capable d’hypothéquer la sécurité nationale. Et ce, sans ajouter les
éléments dits « incontrôlés » de l’armée et de la police nationales.