Créé le 16-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le Dimanche 16 -10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPERITE
La séance plénière de ce jeudi 13 octobre 2011 à l’Assemblée nationale n’a pas eu lieu. Elle a été renvoyée à une date ultérieure. La tension était perceptible au
Palais du Peuple. Une conférence de Présidents a été vite convoquée. Au moment où ces derniers se dirigeaient vers la salle de réunion, un groupe de Députés gesticulait autour d’un
document.
Cherchant à en savoir un peu plus, les fins limiers de La Prospérité ont compris qu’il s’agissait d’une pétition contre le Ministre des Finances que les élus du peuple s’activaient à signer. Jusqu’au moment où les fins limiers du quotidien de Mont Fléuri quittaient le Palais du Peuple, 106 signatures avaient déjà été recueillies. Le même hier, à 15 heures, la pétition a été déposée au Bureau du Président de la Chambre basse du Parlement. Selon le Règlement Intérieur de cette Chambre, le Bureau devra convoquer, 48 heures après, une plénière qui va examiner cette motion de défiance contre l’argentier national. Quant au nombre de signatures requis, il est de loin supérieur. D’autant plus que le règlement n’exige que 50 signatures. Or, dans le cas d’espèce, 106 signatures, c’est plus que le double.
Que reproche-t-on à Matata Ponyo ? Plusieurs griefs sont mis sur la tête du Ministre des Finances. Les Députés lui reprochent l’insubordination aux ordres du Premier Ministre, la violation des textes en matière financière, on lui colle l’absence totale d’amélioration du vécu quotidien de la population. Les Députés auront appris, également, on ne sait pas trop comment, que les membres du Gouvernement se sont fait payer leurs indemnités de sortie. Mais lorsqu’à leur tour, ils en demandent autant, ils assistent aux ordres et aux contre-ordres. D’où la colère. Les Députés, a-t-on appris, en outre, ne siégeront pas tant qu’aucune solution ne sera trouvée. A voir les choses de près, on s’achemine vers une crise institutionnelle. Car pour les Députés, les Ministres se sont tapés les moyens de leur campagne électorale, à exactement deux semaines des hostilités. Que feront-ils sans argent à deux semaines de la campagne ? Là est toute la question. Il faudra cependant attendre la réaction du Ministre des Finances qui, lui, n’est pas le centre du monde. Il fait partie de la chaîne de dépenses et, partant, ne peut se permettre de décider au nom du Gouvernement. Ça n’a jamais été facile de gérer l’argent. Surtout à la veille des élections, de la campagne électorale. Tous les coups sont permis.